Petite note sur la conférence de Bali

Ça chauffe à Bali! Et contrairement à ce que vous diront vos journaux demain, de grands pas ont été accomplis. Ça ne se matérialisera probablement pas sur une feuille de papier. Mais ceux qui sont dans la salle font des rapports positifs.

Bien difficile dans ces grandes instances internationales de voir les points tournants, de sentir ce qui se passe vraiment quand les diplomates discutent de virgules, et que les politiques font des discours ronflants (et qui font ronfler) dans une langue technocratique qui réussit mal à cacher sa vacuité. Pourtant ce matin, il y en a eu un.

Al Gore a été invité à prononcer un discours. Après un bref exposé disant que le GIEC sousestimait la gravité de la situation, il a dit aux nations présentes de signer l'accord qu'ils doivent signer et laissant un espace blanc pour les USA. Ils signeront l'année prochaine. Immédiatement la salle s'est levé pour l'applaudir durant de longues minutes forçant la délégation américaine à sortir. Les USA sont maintenant pointés du doigt comme les ennemis de l'humanité.

Premier effet concret, L'Europe refuse d'aller à la conférence convoquée par les USA pour expliquer sa position. Bush a immédiatement réagi par une énorme offensive diplomatique, mais elle ne rencontre pas d'écho. Le vent à tourné les USA ne font plus peur.

Photo d'agence

Reste qu'il y a très peu de chance que l'article principal de la déclaration n'est pas encore signé. Il proposer un engagement contraignant les pays développés de réduire la production de GES de 25 à 40% entre 2012 et 2020. Surtout, mais ce ne sera pas dans la déclaration de cette année, la contrepartie serait une taxe sur les exportations des pays développés qui n'atteignent pas leurs objectifs. En clair, les USA et le Canada ne pourront presque plus exporter. Personnellement je rajouterais une très sérieuse taxe sur les billets d'avion en direction de ces pays.

Un membre de la délégation canadienne a dit au sujet de la position du Canada: « ça va nous couter très très cher. »