Reprise: l'Auberge de l'Ours qui danse

Je pense l'avoir déjà repris, ce billet, mais je l'aime bien...

Ce blog décrit ma vie trépidante dans dans la forêt de la Belle Endormie. Pour les gens des villes cela ne trépide peut-être pas beaucoup, alors il faut que je trouve des mots pour raconter ce qui s'y passe. L'an dernier, j'avais fait une série que j'appelais : « Mes voisins ». J'y décrivais ceux qui accepte de partager l'espace autour de la ouache. Cette année je parlerai davantage des visiteurs.

Oui, c'est bien l'Auberge de l'ours qui danse. On y boit le coeur léger, on y mange pour une chanson, et si on ne paye pas, on fera partie du repas de l'aubergiste. Parce que pour danser l'ours a besoin de musique.

Je cuisine les meilleures graines de chardon, mais on doit les manger en riant. J'ai le tournesol le plus fin pour ceux qui aime le soleil. Le millet le plus délicat pour les amoureux. Les chambres sont parfumées aux trèfles et aux tilleuls. Mais à chaque fenêtre, je veux entendre la musique de la vie.

J'y brasse aussi les meilleures bières. Je cherche les parfums qui font tourner les têtes, je mélange les racines et les fruits, pour que chacun des clients trouve sa passion, rêve ses désirs, et ne dise plus mais chante sa vie pour le plaisir de tous.

Et puis on danse. L'ours trop lourd lêve le nez au ciel pour faire le lien entre sa réalité, sa masse, qui est le sens de l'ours, et la réalité de ceux qui volent. Il écoute la musique de la vie, et marque le rythme de l'essentiel. Alors les ailés peuvent faire le quadrille des jours doux.

On y voit des voyageurs venant de mondes inconnus qui y racontent les légendes d'ailleurs, des voleurs en fuite avec des miracles dans leurs bagages, et les belles s'y encanaillent avec des marins qui ne reviendront plus.

Venez à l'Auberge de l'ours qui danse. Il y a un nouveau spectacle chaque jour, le spectacle de la vie.