Mes voisins premier volet

Cette chère Laflote disait dans un commentaire récent que je ne devais pas être ennuyé par les voisins. Comme je ne mange pas mes voisins, sauf s’ils sont désagréables, je dirais qu’ils sont plutôt gentils avec moi. J’ai donc décidé de faire une petite série pour vous présenter ceux qui vivent dans mon entourage immédiat.

À l’exception des familles Colibris et canards qu’on voit continuellement, je pense bien que la voisine que je vois le plus souvent c’est Madame Apikcilu. De fait, nous partageons presque toujours nos repas, mais à tour de rôle.

C’est que Madame Apikcilu est une méphitidée, et le mot méphitique ne s’applique qu’à l’odeur. Parce que pour le reste, elle est bien gentille. De la taille d’un petit chat ( un peu moins de 2 kilos) elle a un beau poil long et noir et soyeux avec une rayure blanche sur le dos. Elle aime bien se faire caresser, expérience à tenter que si on est vraiment sur d’avoir l’air amical. Pour ceux qui l’ignoreraient, la mouffette à une glande qui secrète un liquide extraordinairement méphitique. On prétend qu’un bain dans le jus de tomate combat l’odeur. Ayant eu plusieurs chiens trop entreprenants, je peux vous dire qu’à un bain quotidien, on se débarrasse de l’odeur en 10 jours environ.

Dans la cour, elle a sa résidence tout près du tas de compost où je mets toutes les pelures et tous les restes de tables. Aussi maintenant porter les restes au compost se dit nourrir la mouffette.

Je dis madame, mais je n’en suis pas vraiment sûr. C’est parce que j’ai vu des bébés l’an dernier, mais c’était peut-être une dame de passage. Voyez-vous, il n’est vraiment pas conseillé d’aller voir sous la queue, par ailleurs fort belle, si c’est un monsieur ou une madame.

Comme je cuisine beaucoup, mais que je n’utilise du compost que lorsque je plante des arbres, le tas tend à se transformer en montagne. Aussi je suis bien content que madame Apikcilu fasse de la première transformation.

Il y a 5 ans environ, un vison ( pas un manteau, la bête) faisait beaucoup de dégâts et attaquait les petits de tout le monde. J’ai tendu un piège-cage pour le capturer et le déplacer en forêt. Quelle ne fut pas ma surprise de voir le lendemain matin un bébé mouffette dans la cage. Que faire? Évidemment, cette pauvre petite était totalement paniquée et s’approcher voulait certainement dire se faire arroser. Il a fallu que j’endorme la petite, ( une toile et un peu d’éther) pour la libérer.

Cette chère Laflote a raison dans ce cas. J’ai pas de problèmes avec ma voisine Madame Apikcilu. Je garde mes distances certes, mais j’ai une voisine bien jolie et bien gentille. Au fait si vous la connaissez sous le nom de skunk ou skonse, c’est le nom Iri Akoï de la bête.