Poème du Dimanche

Un texte pour célébrer les 5 saisons. Bin oui 5, il y a des pays où il y en a deux, ici il y en a 5. J’ai eu l’idée de mélanger un sens ( ouie, vue etc.) avec une saison. Je pense qu’il est meilleur si on le dit plutôt que de le lire. Mais je suis bien d’accord qu’au bureau ça fait drôle quelqu’un qui se met à déclamer, un poème, alors on peu le chuchoter…

Nous,

Entends, les craquements du lac couvrent le souffle de la longue nuit

La rivière est grosse du travail de la vie qu’enfantera-elle ?

Les yeux brillent de l’espoir de la marche, nous retournerons,

Nous nous retournerons à nous dans ce soleil qui appelle

Nous sommes vainqueurs, nous avons gagné le droit de nous continuer

Sent, pendant que le canot glisse sans effort dans cette aube claire,

Le caribou réclame le sacrifice, le canard appelle la flèche

La forêt vibre du chant de l’amour la montagne plie sous le pas

Les trois sœurs fleurissent du bonheur d’être retrouvée enfin

Dans la passion du jeu de l’équilibre du monde.

Touche maintenant la peau de la terre, le désir monte en toi

Comme en elle, le dire de ce geste et ce geste de faire

Pour faire la suite des choses, comme une rosée qui arrose

De sa paix, de son calme le matin de ce monde

De tous ces mondes enfin réunis dans sa joie

Vois au moment du feu, la forêt éclate écarlate

L’humus mouillé de la pluie d’hier fais brillance de dos de loutre

L’arbre paré pour la fin du monde

La truite dans l’effort du dernier rui

Ce n’est que la vie toute la vie rien que la vie

Parle en ce temps de retrouvailles

Si le blanc vient se mêler au vert et aux bleus

Nous sommes frères et sœurs, il faut le dire

Il faut répéter à tous ce que nous sommes, marcheurs

Marcheurs de l’espace contre le temps