En ville et prêt pour l’action

Finalement, le voyage s’est bien déroulé. Heureux d’être en ville? Non, mais il faut bien s’y mettre. De fait, la ville est un lieu de combat. C’est en s’impliquant qu’on y trouve sa place et son sens. Je vais me lancer dans la bagarre. Autrement on y est inutile et ridicule.

Merci de vos gentils messages. C’est vrai, il ne faut plus dire aux français qu’ils sont gentils, ça sonne cucul. Pourtant, j’aime bien la signification de ce mot : « Qui plaît par son respect délicat des convenances dans ses rapports avec autrui. » Et faire ce qu’il convient n’est pas seulement être gentil, mais c’est aussi parfois un impératif éthique, et c’est souvent loin d’être superficiel.

Il y a aussi les commentaires très touchants : Cali, Makpela, et Etolane que je n’avais pas lu ici depuis longtemps, Tto2 toujours là pour mon grand plaisir, enfin tout le monde, n’ayez crainte, je vais retourner à la forêt. Je suis en ville parce qu’il faut des gens en ville, prêts à expliquer et défendre la forêt. Dire que la forêt n’est pas une accumulation d’arbres transformables en papier-monnaie, mais un milieu d’une vie encore plus riche et complexe qu’un centre-ville.

Et c’est par hasard que j’ai ramené de là-bas un tendre au revoir que je n’avais pas écouté, et qu’il me fait plaisir de partager avec vous. C’est le chœur des bélugas du clan Cacouna, qui nous dit et vous l’entendrez très bien : le monde est beau là où nous sommes si nous vivons avec et non au-dessus… et puis l’hiver n’est qu’un printemps qui se fait un peu attendre. Le troisième mot c’est : tant que nous entendons nos tendresses, nous sommes ensemble.

D’accord le troisième mot est plus « baleine » comme concept, elles vivent dans un univers de sensations sonores. Et puis j’ai ralenti un peu l’extrait, parce que beaucoup de son est au-dessus de la capacité de nos oreilles. Ça exagère un peu les basses, mais bon…