Du milieu du rêve

Non ce n’est pas fini, elle a marqué un long chemin d’odeur, et trois heures j’ai suivi cette trace qui m’appelait au second monde, à celui ou la renaissance non seulement possible mais l’objectif.

Il y a Serge Bouchard qui vient d’écrire : « Le saviez-vous Les ours s’aiment intensément. L’ours et l’ourse ne sont pas économes de leurs ébats aux temps de la passion. Il faut bien qu’oursons se fassent. Alors pendant une semaine, les ours ne font que ça, l’amour. Nous sommes entiers, l’avais-je dit? Il s’en casse de la branche dans le sous-bois, il s’en grogne du plaisir dans les broussailles et tant de vieux arbres s’en souviennent…

Oui c’est vrai. Il n’y a d’amour que pour ceux qui ont vingt ans, alors le truc c’est que l’amour te fait avoir vingt ans. Que la vie rit à chacun de tes muscles, que la vie revient à chacune de tes pensées. Je me roule dans la framboise parce que c’est sucré et acide, parce que c’est doux et piquant, parce que c’est tendre et exigeant.

Je serai jeune puis qu’il le faut, je serai jeune parce que je le dois, et peu importe le prix je renaitrai parce que c’est comme ça que la vie doit être vécue. Être raisonnable n’a rien à voir avec la nécessité de la vie. Être raisonnable c’est penser en retard sur la réalité de la peau, la réalité de la joie et de la danse.

Soyez heureux, il en restera toujours une peine au fond de vous, mais cette petite douleur vous dira que rien ne vaut la vie.