Et pour finir des fleurs

La nature d’une histoire c’est de comprendre le temps, donc une fin. Je suis un combattant de l’espace contre le temps. Mais, il n’y a jamais de guerre victorieuse, il faut l’accepter.

Le Gabian m’envoie gentiment des fleurs pour soigner ma petite peine d’amour que je cultive parce que cette douleur est finalement bien douce. Vous vous souvenez?

Un souvenir heureux

Est plus très bien souvent que le bonheur

Plus vrai que tous les mots du fond du coeur

L'oubli est un affreux voleur

Un souvenir heureux

Comme une fleur a besoin de soleil

Il faut l'entretenir comme une abeille

Garder sa mémoire en éveil

Diane Dufresne a bien raison. Il faut que je mette le mot fin à cette histoire pour que cela devienne un doux souvenir. Maintenant c’est une graine qui me pourrit dans le cœur. Cela deviendra un arbre, comptez sur moi pour l’arroser.

Oui, un amandier. Bien sûr, ça ne pousse pas dans le Nord, où dans leur profond sommeil, les arbres ne rêvent même pas encore de fleurir. Mais comme arbre de rêve, ici, difficile de trouver mieux.

Je ne sais pas tout d’elle. Quel intérêt? Je ne veux surtout pas la réduire en mots. Je ne veux pas savoir, je veux partager. Si nous avons danser, ce ne sont pas les danseurs mais la danse qui est importante, notre part dans la définition de l’espace.

Mettre le mot fin, sera transmuter ce qui est une évolution, un changement, donc une douleur, en ce qui est un état, un espace de fait, la joie de la Beauté du Monde.

Des oiseaux viendront chanter dans cet arbre, viendront me dire et vous dire le bonheur de vivre dans et avec le monde.