Billet bassement racoleur

J’ai une discussion avec une grande amie, très brillante et p’tête même jalouse (c’est elle qui le dit et ça me fait plaisir), est-il possible d’aimer à très long terme ou si quand ça dure, l’amour ne se transforme-t-il pas en une amitié?

Moi je penche pour l’amitié, ou même pour le contrat de confiance. Après un certain temps, l’amour se transforme, on n’aime plus mais on a tellement de souvenirs ensemble, et puis il y a une tendresse confortable, et souvent les enfants dont il faut s’occuper et l’habitude…

Elle affirme qu’en y mettant du sien, qu’en le désirant vraiment, il est possible de se transformer assez pour être neuf, pour que l’amour soit toujours possible, ou du moins « très » longtemps (combien dure très?). Je soupçonne un problème de définition. Il y a tellement de définitions au mot «amour», c’est tellement impossible d’arrêter un sens à ce mot, que notre différend doit tenir du dictionnaire.

Impossible d’arrêter un sens parce que justement c’est au fait que c’est neuf que je reconnais l’amour. À chaque fois que je tombe en amour, je le sais parce que tout ce que j’ai vécu avant n’était pas de l’amour. C’est à cette évidence que je reconnais que je suis en amour. À chaque fois, ce sentiment est totalement neuf, et me transforme radicalement. Alors ma définition ne sera que celle de mon dernier amour. Pourtant, je sais très bien qu’à chaque fois j’ai été profondément sincère dans ce que je vivais. C’est un truc que je ne comprends pas, je le vis tout simplement.

Alors que je me plaignais de voir le nombre de commentaires diminuer, elle me dit : «les auteurs de blogs, c'est comme les conjoints, faut leur rappeler qu'on les aime, sinon ils doutent! »

Elle qui dit réussir un amour dans le long terme (et je la crois), elle doit avoir raison…