La pluie du samedi

Il fait chaud à Montréal, 32 et si on compte le facteur humidité ça donne 39. Ceux qui pensent qu'il fait froid à Montréal souffrent tout comme moi. Alors je me suis préparé une journée réunion dans des bureaux climatisés. L'art de se prétendre écolo, mais de survivre quand même...

Il ferait très beau, mais l'air est dense de pollution comme dans toutes les grandes villes du monde quand il fait chaud. Le béton sert de convecteur pour condenser la chaleur et transforme ce qui reste d'oxygène en ozone, ça brule les poumons. L'huile diesel se mèle à la sueur, la rue sent l'humanité laborieuse. Le matin, les gens sont encore souriant, Montréal est une ville si peu agressive. L'orage viendra ce soir, et la tension montra, les embouteillages seront pénibles. C'est un temps pour les crimes passionels, on se tue parce qu'on ne se supporte plus.

On coin de la rue, une voiture vient de frapper une bicyclette, papa amenait son enfant au parc, il ira plutôt à l'hôpital. Dans la voiture, la conductrice hurlait qu'elle avait de la sueur dans les yeux... elle n'a pas vu. A voir, l'enfant et le papa, rien de casser, je ne crois pas qu'il y ait de séquelles autres que la peur de la rue, tant mieux.

Il est habituel d'entendre qu'il fait beau la semaine et qu'il pleut en fin de semaine. Je connais une fille qui a fait son mémoire de maîtrise là-dessus. Eh oui, statistiquement ça se vérifie. Il pleut davantage en fin de semaine.

La raison est simple, les polluants causés par les automobiles s'accumulent dans l'air et provoquent la pluie du samedi qui fait le grand ménage pour qu'on recommence le lundi matin. La forêt procède de la même façon. S'il fait beau, il y a de l'évaporation qui provoquera de la pluie. Oui, il y a des régions où la circulation d'air déplace l'humidité si bien qu'il ne pleut presque jamais, c'est que la pluie tombe ailleurs.