La grive et le champignon

Demain c'est le 11 octobre et c'est un grand jour. C'est l'anniversaire d'une fille magnifique, d'une blogueuse de talent qui se fait très discrète par les temps qui se traine. Mais ce n'est pas une raison pur lui chanter : Ma chère amie, c'est à ton tour de te laisser parler d'amour... Il est bien important que vous deviniez son nom, histoire d'aller emplir son blog des doux mots qu'elle mérite. Pour elle, une petite histoire...

C'est une grive, musicienne comme toutes les grives. Quand on la voit dans les sous-bois, son plumage brun clair, avec des mouchetures dans le gris doux de son ventre, on voit un oiseau...comme tous les oiseaux. Mais quand elle s'installe sur son perchoir pour chanter, avec son port de reine, avec un rayon de lumière qui éclaire et nuance chacune de ses plumes, on comprend que cette oiselle est magique, avec des brillants qui scintillent, et une douceur qui charme.

C'est un beau champignon. Jeune, il inspire confiance, par son port robuste, sa belle couleur, sa chair épaisse et ferme. De près, on note vite son odeur de radis, son goût un peu amer mais surtout brulant. Pourtant son chapeau qui va au centre d'un beau chocolat au lait, étage des oranges et des roses-beiges, jusqu'à un rebord d'un gris-bleuté. Bien sûr c'est aussi un champignon magique.

J'admirais le grive, attendant avec un peu d'impatience, qu'elle daigne chanter. Puis je l'ai vue descendre au sol aller picorer un tout petit peu du champignon et remonter à son perchoir... Ses yeux se sont allumés, elle a haleté un peu, comme pour bien placer la chaleur au coeur de sa voix et puis:

Je ne sais pas si c'est le champignon qui chante comme un violoncelle, ou si magique comme elle est, cette grive peut faire toutes les voix. Mais je sais qu'elle peut m'emplir le coeur de la véritable joie, celle qui fait perler les larmes aux coins des yeux.

Bien sûr, je suis retourner souvent voir la grive magique... Mais elle ne chante plus, elle est toute affairée à bâtir son nid. J'en suis un peu triste mais je n'ai rien à lui reprocher, une grive doit bâtir son nid, pour que les grives chantent jusqu'à la fin du monde. Alors j'attendrai qu'elle puisse chanter à nouveau, et la joie reviendra partout dans cette forêt.