L'art de bruler ses bas

J'avais écris un billet similaire en ligne l'an dernier, mais il avait subit une telle attaque de spam, que j'avais du le retirer. Spamclear est en train d'apprendre son métier. Une trentaine d'attaques aujourd'hui bloquées à 60%... je vais survivre. Surtout que je suis très confortable...

Bon, il pleut une pluie froide et drue. De grosses vaques roule sur le lac mais cela ne réveillera pas la Belle Endormie. À peine le vent froid lui fait un frisson sur la peau, alors pourquoi m’en faire? Je fais comme tous les animaux, je me protège du mieux que je peux. Oups! Pour les nouveaux lecteurs ( j’espère qu’il y en a) j’habite Pohénégamouk. C’est un mot Malécite qui veut dire la Belle Endormie, parce que la montagne près du lac à la forme d’une femme couchée, une belle endormie.

Donc, je me protège. Cela veut dire, me mettre un bon disque, un quatuor à corde de Debussy par exemple, et je tire le fauteuil le plus près possible de l’âtre du foyer. Vous appelez cela la cheminée, je crois. Puis je me prends un livre, pas trop bon, mais quand même… Pas une histoire enlevante, mais du costaud, Anna Karénine de Tolstoï, c’est parfait pour une journée comme ça.

On met les deux pattes d'en arrière confortablement vêtus de bon bas de laine sur la pierre devant l’âtre, et le livre s’ouvre tout seul sur des pages qu’on aime bien… Alors c’est pas très long, 10 pages suffisent pour que tout le corps se ramollisse, qu’on s’enfonce plus profondément encore dans le fauteuil et qu’on ne s’endorme pas vraiment, mais presque… Tiens, il y a comme une odeur de laine brûlée… Mais on ne me la fait pas, je lève rapidement les pattes, mais je le les poserai pas tout de suite par terre, c’est beaucoup trop chaud et je ne veux pas endommager mon beau cuir…