Saumon à l'érable

Un très agréable diner hier chez Louis le Magnifique. Une très très très belle journée sur Montréal, comment ne pas être heureux.

Je sais les jeunes le font depuis longtemps, mais je suis sorti marcher en souliers pour la première fois. Fini les bottes! Sur les trottoirs, il reste bien un peu d'eau qui coule des derniers bancs de neige en train de fondre, mais les 15 degrés sous un soleil magnifique c'est difficile de demander mieux.

Il y a, à la ouache, une amie Brésilienne qui a longtemps vécu au Québec. Comme je m'étonne de sa joie devant un temps très en dessous de la normale brésilienne, elle m'a expliqué que dans un pays où il faut toujours beau, on rale quand il pleut. Alors qu'ici la météo est si variable, que lorsqu'il fait beau, impossible de ne pas être heureux. Bien sûr, il y a : « des badauds qui n'ont pas vu que c'était l'printemps », des gens tellement occupés par leur nombril que tout ce qui se passe autour est sans aucun intérêt.

Pour fêter ce printemps enfin arrivé, je suis allé faire à diner chez Louis le Magnifique et sa belle Brésilienne hier ( qui n'est pas la même que celle du paragraphe plus haut). Petite soirée, douce et chaleureuse, juste agréable pour comprendre qu'en se forçant un peu, il est possible d'être parfaitement heureux. J'avais mariné des maquereaux pour cette grande occasion et ils ont été à la hauteur des attentes. Une petite entrée avocat mangue crevette et nous sommes prêts à passer au plat principal.

Il s'agit de faire une marinade à volume égale de chair d'orange et de sirop d'érable ou j'ai ajourté un point de moutarde et d'une cuillère à soupe d'un bon Tamaris. On jette cette marinade sur un pavé de saumon épais poivré sans peau, mais surtout sans le gras gris qui sent passablement. Pour les 4 prochaines heures, on fait autre chose à la condition que cette autre chose nous laisse aller arroser de marinade notre saumon tous les quinze, vingt minutes. On cuit selon l'épaisseur dans un four très chaud. J'ai servi cela avec des pointes d'asperges et des jeunes carottes. Magnifique et absolument délicieux.

Je me demandais bien quel vin servir avec ce mélange bizarre de sucré orangé salé. La dame à la SAQ m'a conseillé un vin blanc du Chili : le « Cono sur » d'un cépage que je ne connaissais gère: le viognier. Eh Bin Les copains, pour 20$ j'en espérais pas tant. Moi qui ne bois de blanc que lorsqu'il n'y a plus de rouge... Le mariage était vraiment très bon.

Salade, fromage et dessert et beaucoup de passionnants placotages, comment ne pas être heureux, surtout si on se raconte en sirotant une liqueur de cachaça.