Le travail (des autres) c'est la santé

Ça y est! Chaque jour, une vingtaine d'espèces d'oiseaux sont de retour sur Montréal. Enfin moi je remarque ces oiseaux qui y sont peut-être depuis un certain temps, mais ça chante tellement qu'on en oublie de marcher.

La grande nouvelle est l'arrivée de la compagne de Maki le merle d'Amérique ( celui avec le ventre rouge-orange) et à les voir travailler je suis persuadé qu'ils ont décidé de rajouter deux étages à leurs nid. Les journées ne semblent pas assez longues et du petit jour juqu'au dernier rayon de lumière, ça transporte et bâtit.

Dimanche, j'ai vu la dame tirer sur une serviette accrochée à la corde à linge, sans trop de résultats. Mais je me suis aperçu qu'elle adorait les fils de couleur rouge. Alors j'ai trouvé un bout de tissus de coton que j'ai effiloché du mieux que j'ai pu. Le bonheur! Elle vole les fils et s'en sert pour tisser son nid. J'espère dans deux mois pouvoir prendre une photo de l'oeuvre. Pour le moment, si elle se doutait que je sais où il se cache, elle pourrait l'abandonner, alors surtout ne pas aller dans ce coin-là.

Maki aussi est très occupé. Mais il est surtout occupé à bien marqué son territoire en chantant tout autour pour que tous les merles du coin sachent que c'est zone réservée. Il est aussi occupé à se plaindre que franchement construire un nid c'est beaucoup de travail.

Bon, je risque de me faire des ennemis chez les mâles de toutes les espèces, mais comme je suis surtout lu par des filles, j'assume. Nous savons tous que les mamans par un étrange phénomène hormonal, apprennent à être multi-tâche au moment de la grossesse. Par contre, les hormones des garçons favorisent une grande concentration sur une tâche à la fois, parce qu'il est essentiel que le chasseur n'ait qu'un objectif à la fois dans la tête et que toute son énergie soit dirigé vers un seul but. Vous me direz qu'il n'y a plus beaucoup d'hommes qui ramènent le mammouth à la maison, mais disons qu'il y n'a personne pour l'expliquer aux hormones.

Aussi notre ami Maki me semble très occupé à surveiller sa zone réservée pour qu'aucun autre merle n'y entre, mais surtout à dire que c'est vraiment beaucoup de travail de construire un nid. Et tout le temps qu'il passe à le dire, bin... il passe à le dire.

D'ailleurs écoutons-le:

Mauvaise nouvelle pour l'amour de Maki, j'entre tout juste parce que le chien Platon voulait sortir ( voler de la crème glacée aux enfants à la crèmerie à coté). Il y a un merle d'installé dans le parc devant l'école de théatre de l'autre coté de la rue Saint-Denis. Pour l'instant la rue est trop bruyante. Mais je présume que demain matin, nous aurons droit à un concours de chants de première grandeur. Du temps en moins pour construire le nid...