Pas plus de trois par jour

J'ai la prétention de pouvoir beaucoup écrire. Mais je m'aperçois que je ne peux pas écrire plus de trois contes par jour. Spadrole d'être limité comme ça.

La gardienne des fleurs ( une grosse méchante celle-là). Les amours de la Rêveuse (pour une grande rêveuse). Aana. Voilà pour aujourd'hui. Demain ce sera Le voyage d'Isali, et une aventure de Tariukaliq qui n'a pas encore de titre parce que je n'ai pas trouvé l'idée... Oui ça fait bien longtemps que je n'ai pas conversé avec ce très sympathique lièvre de l'Arctique. Et puis il y a Toutenqueue qui aimerait bien revenir faire une présentation dans ce petit spectacle de Noël. Mais ce drôle de renard est tellement perdu dans ses subtilités et ses raisonnements que j'ai bien de la difficulté à le suivre.

Le conte Aana est bien complexe à accoucher. En Inuktitut, le mot Aana signifie à la fois la Grand-mère ( ou plutôt la mère de clan) et les très grands saumons. Pour eux c'est une idée tout à fait logique et très naturelle pour la culture de ceux du Nord. Par contre, traduire ces concepts en français... moins évident. Dans quelques mois, vous pourrez le lire gratuitement ici. Mais pour le moment, c'est un cadeau, il faut donc que je réserve la surprise aux lecteurs qui l'ont commandé.

Après... je ne sais pas encore, une journée à la fois. Et puis je me demande Jean appuyé à sa fontaine il en faisait combien des fables à chaque jour? Et puis Charles Perrault? Combien de contes? Et pourtant, ces deux-là utilisaient des idées qui avaient déjà servi à raconter des histoires... Vous admettrez que comparer une grand-mère à un saumon, c'est pas Perrault qui aurait trouvé cela. Lui se contente de petits, Poucet ou Chaperon et puis il ne s'intéresse qu'aux princes et aux princesses... Il y a tellement de rois dans ses histoires qu'on se demande qui s'occupe de pêcher, de travailler les peaux( d'Ane) et de faire les bottes ( pour les chats).

Il ne peut y avoir de rois dans mes histoires. Simplement parce qu'il n'y a pas de plus vivant et de moins vivant. La seule valeur vient de son effort personnel, de sa volonté de respecter la vie, et nul naissance, ascendance, nom, couleur, taille ou age mérite le respect en soi. On peut être un vieux sage ou un vieux stupide, ce n'est pas l'age qui fait la sagesse. Oui, il y a des guides, des modèles. Certains méritent le respect parce qu'ils démontrent jour après jour des qualités morales, une sagesse ou un courage particulier. Et cela s'applique aux ours, comme aux hommes, comme aux loups et à tout ce qui vit.

De cette façon c'est l'amour et le respect qui sert de moteur aux actions plutôt que la violence et la crainte.