Food Inc.

Un film fait le débat en Amérique actuellement : Food Inc. Une autre fois la vision de l'industrie alimentaire qui nous empoisonne, mais comment s'en sortir ?

Un autre film qui démontre que l'industrie alimentaire nous empoisonne. Ce n'est certainement pas ici que je vais prendre la défense du monstre qui tue notre petite planète. Sauf, qu'encore une fois, le film passe à coté des solutions en nous disant que choisir des aliments bio et produit localement terrassera le dragon.

Pourtant, il a été démontré qu'il est impossible de nourrir 7 milliards de personnes sans la production industrielle, il n'y a pas assez de surface cultivable et surtout la main-d'oeuvre nécessaire à une production non industrielle entrainerait une telle hausse des coûts que la crise qui en résulterait, entrainerait des milliards de morts.

Il faut se rendre compte qu'un bon rendement pour le blé c'est deux tonnes à l'hectare, un rendement habituel pour le maïs c'est 15 tonnes. Il n'y a pas 8 fois plus de surfaces cultivables. Il faut aussi savoir que le maïs ne pousse pas sans un apport considérable d'engrais azoté, et que pour faire ces engrais, cela prend beaucoup de pétrole. La hausse des prix pétroliers en 2008 a provoqué une crise alimentaire qui nous démontre sans l'ombre d'un doute le lien évident entre le pétrole et le maïs.

Oui, c'est l'industrie du Maïs-soya qui a permis de passer de 2 milliards à 7 milliards de personnes sur Terre. Abandonner cette logique économique, c'est accepter que la population de la Terre diminue de façon sensible. Il y a peut-être des solutions technologiques, mais ce n'est certainement pas vers un retour à des solutions à faible rendement.

En Amérique, le diabète, l'obésité sont des maladies économiques tout comme la tuberculose. Ce sont des maladies de pauvres et des maladies nécessaires pour qu'il y ait des riches. Ce n'est pas une question de choix personnel, ou de conscience qu'il faut manger différemment. Travailler au salaire minimum ce n'est pas un choix, tout comme manger la bouffe industrielle.

Les solutions passent évidemment par l'arrêt des subventions agricoles qui favorisent cette industrie. Les solutions passent par taxer massivement les produits pétroliers pour assurer une répartition des richesses ce qui entrainera une recherche intensive de solutions moins énergivores. Les solutions ne sont pas individuelles, mais politiques.