Barcelone fin

Je pourrais bien prétendre que c'est la suite de la suite d'un texte qui dure depuis le début de ce blogue. Les négociations pour stopper les changements climatiques n'ont pas fait les progrès escomptés, comme d'habitude.

La réunion de Barcelone, la dernière avant Copenhague, se termine dans le bruit et la fureur. Comme dans toutes les négociations, la totalité de l'opération semble un échec jusqu'à la dernière minute, parce qu'aucun des joueurs ne veut céder si l'autre ne cède pas, et qui cèdera le moins tout en tentant d'atteindre l'objectif. Il ne faut s'attendre ni à de la franchise, ni de la collaboration, ni à de l'honnêteté, c'est de la nature de la bête. Et cette bête pèse des milliers de milliards de dollars, alors c'est un horrible monstre.

Il y a cependant trois bons points qu'il faut souligner. La Chine fait vraiment des progrès énormes tant sur le terrain que dans ses prises de position. Vous me direz qu'ils n'ont plus d'autres choix et c'est vrai. Mais vos médias n'en parlent pas parce que ce serait mettre le doigt sur l'incurie, la mauvaise fois et la folie des États développées principalement du Canada et des USA.

Second bon point: L'Afrique et le Tiers-Monde se sont retiré un long moment des négociations parce que c'est une perte de temps de négocier avec les voleurs Nord-Américains. Ils sont revenus sans doute parce qu'en coulisse, ils ont eu des garanties qui ne sont pas encore publiques, mais c'est une bonne source d'espoir.

Troisième bon point : Un comité du Sénat a enfin accepté un premier texte qui limite les émissions de GES pour le plus grand pollueur du monde. 20% de réduction par rapport à 2005, c'est de la foutaise, nettement pas assez et nous conduit directement à la catastrophe. Mais au moins, ils ont admis que le problème existe et qu'il faut faire quelque chose. Le Parti Républicain n'a pas participé au vote parce qu'il aurait perdu et qu'il proposait encore une fois une étude pour voir si ça ne serait pas une bonne idée de faire une étude sur le fait de faire des études.

Encore une fois le Canada a été pointé du doigt, récoltant le plus grand nombre de « Prix Fossile ». Les prix décernés par les ONG au pays ayant le plus freiné les négociations. J'ai vraiment honte de ce pays-là.

Mon espoir et une solution très probable à la présente ronde de négociation, que les pays qui appliquent des normes strictes de contrôle des émissions aient le droit à travers l'OMC de taxer les importations provenant des pays pollueurs. Autrement dit, si tu ne veut pas faire le travail chez toi à ta façon, nous allons freiner ton économie donc ta production de GES. Ça ce sera une solution magnifique.

Même si personne n'est encore arrivé sur place, la réunion de Copenhague est déjà commencée. Ça va être féroce (j'espère).