Le vrai visage des sélectionneurs.

Je ne parle pas de football, mais de ceux qui veulent écraser nos enfants à coup d'examens.

Il y a eu une grande réforme socio-constructiviste de l'école québécoise qui cherche à développer les compétences des enfants plutôt que leur bourrer le crâne de connaissances dont je ne jugerai pas de l'utilité. Les gens qui veulent que l'école soit le mécanisme qui fasse la différence entre ceux qui gouvernent et ceux qui seront gouvernés crient au drame, l'école ne classe plus les enfants, elle essaie de faire réussir tout le monde, ceux qui ont des difficultés comme ceux qui n'en ont pas.

Bien sûr, moi aussi je crie contre l'école, il ne peut pas y avoir de bonnes écoles parce que ce sont nos enfants et on voudrait qu'elle comble nos lacunes alors qu'elle ne peut que reproduire ce que nous sommes. Pour moi, on ne va pas encore assez loin, je rejette toute idée de classement, les examens ne doivent servir qu'à identifier les faiblesses pour guider le travail à faire.

Pour la première fois, des jeunes quittent l'école secondaire (ils ont 17 ans environ) en ayant toujours étudier sous le nouveau système pédagogique. Ceux qui sont contre prédisaient un échec majeur, la preuve que cette réforme serait désastreuse. Et bien non : 87 % des jeunes qui se sont présentés ont réussi les examens, du jamais vu, mieux que les 70% habituels.

Ceux qui sont contre la réforme, ceux qui réclament des examens, ne peuvent y voir la preuve de leur erreur. Non s'il n'y a pas assez d'échecs, c'est que les examens sont trop faciles.

Moi j'y vois la preuve que les ceux qui veulent des examens, ne cherchent qu'à créer une classe d'exclus de la société, qu'on pourra exploiter pour le reste de leur vie. Et bien sur, ils veulent beaucoup d'exclus pour avoir plus d'esclaves à leur service, ces gens qui cherchent la crème de la société, en séparant le petit lait pour le donner aux cochons.