Joie de loutre

J'ai même rencontré des loutres heureuses. Voilà comment je voulais appeler ce billet. Une reprise.

C'est à la demande de Claude et de quelques autres, qui voulaient voir une loutre heureuse. Faut dire que je tendais la perche, mais je crois que le poisson n'est pas au bon bout, et je n'ai que donné l'occasion de me faire prendre.

J'ai déjà expliqué, je crois, que les loutres ont peut-être un air débonnaire et bonne enfant, mais ce sont des mustélidés, le plus gros des mustélidés, des carnassiers habiles, rapides et féroces. La loutre possède des glandes odorantes comme sa cousine la mouffette ( en moins puissant quand même) et elle parfume certaines de ses crottes qui s'appellent alors des « épreintes ». À l'intérieur du cercle des épreintes, c'est son territoire, et elle sait tout ce qu'il y a dans son territoire.

Donc généralement, quand on fait une photo d'une loutre, c'est qu'on vient de franchir la frontière et nous sommes un ennemi potentiel. Alors pas trop étonnant qu'elle ne nous sourit pas vraiment. Il faut beaucoup de temps (et de sardines) pour être accepté sans trop de problèmes dans le territoire de la loutre, et encore il faut être très conscient que nous sommes chez elle, et qu'elle peut vous couper un doigt d'un seul coup de dent.

Voilà une photo de loutre heureuse de la beauté de l'hiver, des glissades et du goût magnifique des poissons.