Aucun espoir à Cancun

Les réunions de l'ONU pour l'environnement me donnaient chaque année un certain espoir. Cette année, nous constatons l'échec.

Encore l'année dernière à Copenhague, il était possible de croire que les décideurs du monde économique et politique comprendraient que sans des changements majeurs dans notre façon de vivre et de produire, l'humanité telle que nous la connaissons ne peut survivre.

Cette année ne fait que confirmer que les pays riches, même en sachant que l'actuelle politique est suicidaire, ont décidé de poursuivre jusqu'à la mort la surexploitation des ressources naturelles. Il ne s'agit pas de croire ou de ne pas croire, tous ont signé un document dans lequel ils reconnaissent que si on ne fait rien la température du globe augmentera jusqu'à rendre notre mode de vie impossible. Le protocole de Kyoto visait à empêcher que la température moyenne augmente de plus de 2 degrés. En refusant de mettre ce protocole en application, on accepte que d'ici 50 ans la température dépasse le 2 degrés, on accepte la catastrophe.

Les USA ont maintenant une position encore plus intransigeante en disant qu'ils n'aideront pas les pays pauvres à s'adapter et qu'au mieux ils sont d'accord pour consentir des prêts. Comme les pays pauvres sont pauvres et ne peuvent plus emprunter, cela veut dire que les USA ont décidé de ne rien faire.

Ce que voyant, les japonnais pourtant signataires du traité de Kyoto ont décidé que la connerie avait assez duré et qu'ils abandonnaient leurs politiques de réduction de GES. L'Europe plus forte en gueule qu'en action, continue à parler très fort, on les en remercie, mais ça ne sert pas à grand chose.

Voilà, le constat est simple. J'avais décidé de ne plus parler de changements climatiques, parce qu'il n'y a plus d'espoir... l'actuelle réunion de Cancun confirme mes pires appréhensions.

Vous me direz qu'avec l'actuelle vague de froid en Europe, on me dira que ce fameux réchauffement semble douteux. Je vous dirai que le 5 aout, je vous avais promis cette vague de froid... et que les grandes gueules de la radio en profiteraient pour rire des prophètes de malheur...