The start-up of you vraiment?

Y pensez-vous sérieusement?

Les habitués de ce blogue savent que je porte un très grand respect à un journaliste économiste du N-Y Times Thomas L. Freidman. C'est que ses analyses sont souvent de simples énoncés d'évidences que les économistes traditionnels ne voient pas. C'est un « liberal » ce qui pour un américain moyen veut dire un sale gauchiste, mais pour nous que c'est un centriste modéré et qu'il a assez de bon sens pour qu'on puisse lire ses papiers jusqu'au bout.

Sauf que même les plus grands disent parfois des conneries. Son dernier papier fait l'éloge des nouveaux entrepreneurs et nous proposent de tous devenir les créateurs de nos emplois, de faire de la richesse, ce qui se traduit par s'en mettre plein les poches. Si vous voulez faire 100 milliards vous n'avez qu'à faire comme Mark Zukerberg et fonder un autre facebook, c'est simple, il suffit de le faire.

Ça me rappelle une très sérieuse étude fait chez les insectes sociaux qui tend à démontrer que plus de 60% du boulot est fait par un petit nombre d'individus zélés (moins de 10%) et que la majorité se contente de faire le boulot, mais faut quand même pas pousser.

Freidman et de nombreux chantres de l'économie productiviste veut que nous soyons tous des zélés, qu'on travaille tous plus de 70 heures par semaine pour gagner tous plusieurs millions par année. Mais alors qui va faire les enfants? Qui va s'en occuper? Qui va faire le ménage des bureaux et qui va ramasser les poubelles dans les rues? Et qui va travailler pour les zélés?

Gagner la loto je veux bien, mais suer au boulot pour faire un gros tas de fric sans avoir le temps d'en profiter, non, je laisse cela à d'autres. Si comme le propose Freidman dans son article les entreprises n'engagent que les zélés, parfait! Nous aurons un taux de chômage de 80% et le premier résultat sera que les zélé ne pourront plus vendre leurs produits miracles.

C'est l'évidence, je ne fais pas parti des zélés... je pense même que ces forcenés du travail génèrent plus de dégâts et de pollutions qu'ils ne produisent de services pour la collectivité. Je veux bien faire ma part pour le bien être de tous, mais modestement, que ma petite part et en conservant mes forces pour profiter de la Beauté du monde.

Je veux être un forcenés de la Joie, rendre les gens heureux autour de moi. Pour cela je suis prêt à y passer de très nombreuses heures parce que c'est surtout à moi que ça donne de la joie. Oui, ça me force à une vie plus simple... mais au moins j'ai le temps de la vivre.