Hérissons nos poils

Une autre famille dans le jardin.  

Je découvre sur le tard, un plaisir que connaissent sans doute la plupart des enfants d'Europe, l'observation des hérissons. Il n'y en a pas en Amérique, et même si j'ai quelques fois traversé la grande mare aux canards, je n'avais jamais eu le plaisir de faire la connaissance de ces petits mammifères nocturnes attachants.

Ma blonde a un jardin, donc nous dînons au jardin, entre la haie de rosiers et les plants de tomates. Comme il ne faut pas se priver de romantisme, nous allumons des bougies, lumière douce mais suffisante pour voir vers 21 heures que les bruits dans les plants de tomates, n'ont pour origines ni des schtroumpfs ni des lutins facétieux.

Une famille de hérissons s'occupe tranquillement de ces petites affaires, empruntant semble-t-il toujours le même trajet à la même heure. J'identifie facilement un très gros, et un petit les deux autres je suis moins sûr. Je ne connais pas le langage hérisson ( probablement surtout olfactif) alors je ne sais pas quel odeur émettre pour connaître leurs noms. Je vais m'y appliquer dans les prochaines semaines.

Il paraît qu'il est possible d'apprivoiser, un hérisson. Je n'ai pas l'intention de le faire, mais si je peux faciliter la vie de ce charmant voisin, je vais tenter le coup. Deux tactiques, les croquettes pour chat, Léon le vilain devra apprendre à partager, et un abri. L'hiver peut être rude pour ces petites bêtes, alors un abri fait de toile noire, avec un petit puits à froid comme dans un iglou et de la paille devrait faire un gîte confortable.

Je sais, pas de lait de vache, pas de pain, ces aliments sont poisons pour les hérissons. Mais si vous avez des trucs pour faciliter la vie de ces petites bêtes, je suis preneur. Ils sont gravement menacés par les routes et les tiques... alors si je peux en favoriser la survie de quelques uns, je serai bien heureux. Soyons franc, ce n'est pas une opération pour sauver l'espèce, simplement le plaisir de voir la vie. C'est comme nourrir les oiseaux, ce n'est pas pour le bien des oiseaux mais pour le bonheur de l'observateur.