Cest quoi l'amour

Avant de parler de peine d'amour, faudrait peut-être définir de quoi on parle…

En terme biologique, l'amour c'est quand une femelle de presque n'importe quelle espèce rencontre un mâle génétiquement compatible, donc avec une différence génétique relativement importante, pour assurer une reproduction de bébés en santé, elle produit de la phényl-éthyl-amine, l'hormone de reconnaissance, qui provoquera une cascade d'autres substances avec deux effets, a) marcher quelques centimètres au dessus du sol et b) produire des odeurs qui induisent le même effet chez le mâle. Ce sont ces odeurs qui déclenchent les chants et la danse de séduction. Voilà pourquoi l'amour c'est si romantique.

Voilà aussi pourquoi je m'oppose en principe à toute idée de mariage et de fidélité à durée plus longue que l'élevage des petits. Et que toute forme de contrainte et d'obligation d'un homme sur une femme ( le mariage par exemple) je l'assimile facilement au viol. Quoique l'élevage des petits humains est tellement longue et complexe qu'il faut bien parler d'une exception. Je pense avoir déjà parlé de tout cela, mais je suis prêt à y revenir si des détails ne sont pas bien compris.

Mais les années passant, mon désir de reproduction est forcement à l'étiage. Même s'il reste sûrement dans mon cerveau reptilien, la couche la plus primitive, la recherche du mâle de rependre ses gènes le plus possible, les autres couches font depuis longtemps un barrage tout-à-fait justifié ne fusse qu'avec le temps la qualité du sperme se dégrade et la reproduction de bébés en santé devient plus problématique. Certains appelleront cela la sagesse, moi je pense que c'est plutôt la cohérence de la nature. Quand une jeune femme aux bonnes odeurs me sourit en passant, je sais reconnaître la montée des hormones, mais je sais aussi la contrôler pour être simplement heureux et ne pas m'enflammer dans un chant de la séduction.

Pourtant il arrive que je suis tombé en amour. Qu'est-ce qui déclenche en moi la montée des P-E-amine? Après une première réflexion je pense que c'est le besoin d'entraide… Le village assurant de moins en moins un support affectif aux vieillissants, j'ai besoin de donner et de recevoir l'aide et l'affection qui devient de plus en plus nécessaire.

Si cette évaluation est juste, une personne qui aura des tendances dépressives me stimulera dans mon désir d'aider et d’être aider. Tous ceux qui ont vécu comme moi une dépression le savent, on ne guérit pas, on se transforme pour vivre avec dans une paix relative.

Et voilà, je suis un ours avec une mentalité de bon chien-chien, toujours prêt à aider, et qui attend des signaux pour agir de peur que des gestes grossiers ne brisent la fragile relation. Voilà ou j'en suis et je retourne tout cela dans ma tête avant de continuer.