La gardienne des fleurs

C'est pour un garçon de 6 ans, plein de questions comme il se doit. Ce sont ceux que je préfère. Alors un petit conte juste pour lui. Mais vous pouvez lire quand même.

Je suis la gardienne des fleurs. Sans moi, ça ferait longtemps qu'il n'y en aurait plus. Je suis la lionne du jardin. Et encore, je ne suis pas molle comme un vieux chat, j'ai une carapace aussi dure que celle des tortues. Et encore, je ne suis pas lente comme la tortue: si c'est nécessaire, je peux m'envoler comme un oiseau.

 

Oui, je protège les fleurs. Les fleurs sont très fragiles parce qu'elles sont souvent sucrées, et les pucerons veulent manger le sucre des fleurs, alors moi je mange les pucerons pour qu'il y ait des fleurs. Je les mange aussi parce que j'aime ça, je trouve que ça goûte le fromage avec de l'herbe dedans.

 

Il n'y a que moi et les fourmis qui aimons les pucerons. Les fourmis traient les pucerons comme des vaches pour avoir une goûte de lait. Moi, j'ai trop faim, je veux manger tout le puceron pas seulement une petite goûte de lait. Et si je ne le faisais pas il y aurait trop de pucerons et ils mangeraient toutes les fleurs.

 

Je suis la plus forte, je n'ai peur de rien. Alors, je m'habille en rouge pour dire à tout le monde que je suis la dangereuse gardienne des fleurs. Et que si vous attaquez les fleurs, je vais vous manger.

 

Et puis j'ai une arme secrète : le PIPIKIPU. Si un ennemi veut m'approcher, je sors mon arme secrète, le PIPIKIPU, et le voilà qui se sauve parce qu'il trouve que ça sent vraiment trop mauvais. Bon, je vais quand même attention parce que ça sent mauvais pour moi aussi.

 

L'hiver, quand il fait trop froid pour que je coure partout. Je vais voir mes copines et nous nous rejoignons pour dormir ensemble dans un gros tas, une boule. Parfois mille d'un coup. Personne n'ose venir nous déranger parce que mille amies d'un coup qui se serviraient du PIPIKIPU ce serait vraiment, mais vraiment terrible.

 

Je suis la lionne du jardin, je suis la coccinelle. J'adore marcher sur ton doigt. J'aimerais aussi beaucoup parler avec toi, mais personne n'écoute jamais les coccinelles. Peut-être qu'il nous faudrait pouvoir parler plus fort.