Une autre nouvelle visiteuse

Décidément l’Auberge de l’ours qui danse attire de nouveaux clients ce printemps. Une autre mangeuse de sardines que je n’ai jamais vue.

Oups! j’entends du bruit dans l’abri au bout de la ouache, c’est dans l’armoire où je range les graines pour les oiseaux. J’avance doucement, je regarde par la petite fenêtre et la marte est là : elle doit sentir un mulot ou une souris qui tente de voler le repas des oiseaux… elle me sent et pouf disparaît. Zut! Ça va me coûter beaucoup de sardines pour m’en faire une copine.

 

Mais une autre solitaire cherche un repas autour de la maison. Une corneille… pas très original une corneille autour de la maison, il y en a des tas! Il y a même un nid de bébés braillards qui chouinent chaque année, un bon mois durant… en juin. Celle-là est différente… trop petite pour être une corneille d’Amérique très fréquente ici ( corvus brachynchos corbeau à bec court 50-60cm pour 500 grammes) et rien à voir avec le grand corbeau (corvus croax 70 cm et plus d’un kilo). Il y en avait un près de la maison quand je suis arrivé. Il est sans doute reparti pour la forêt profonde et ne reviendra qu’à l’automne… triste j’aimerais tant me faire un ami de ce philosophe brillant, probablement l’être vivant le plus intelligent vivant sur terre.

 

Non cette corneille fait à l’oeil 40 cm pour moins de 300 grammes. Je cherche avec les jumelles des signes, des indices qui me donneraient une piste… rien sinon le bec très fort qui ressemble plus à un bec de corbeau que celui d’une corneille. Bon, cherchons…

 

Rien dans les livres canadiens… Ha! chez les Américains je trouve Fish crow, la corneille des rivages. (corvus ossifragus) Je trouve une carte de distribution sur Oiseaux.net qui la montre comme fréquentant tout le Canada, mais je doute vraiment beaucoup. Mes amis oisologues la note comme très rare. C’est la première fois que j’en vois… ce n’est pas la preuve qu’elle n’est jamais venue, mais bon… la meilleure façon de mieux la connaître c’est d’acheter plusieurs boites de sardines et d’espérer. Avec fish crow comme nom ça devrait marcher.

 

Si on avait besoin d’une preuve du réchauffement climatique, en voilà une de plus… les oiseaux du sud de plus en plus présent au nord. Je vais tenter de lui faire un lieu de vie agréable, espérant qu’elle s’attire un ou une conjointe dans le coin.