Farlouche ?

Réflexion étymologique...

Farlouche, ferlouche et même forlouche (bien que beaucoup plus rare) un mot que vous trouverez dans tous les livres de recettes dites québécoises. C'est décrit comme un appareil pour les tartes, composé de sirop d'érable, de fécule de maïs et d'un gras, généralement du beurre dans lequel on peut mettre des fruits séchés et des noix. Hum! Le nom de farlouche n'a rien d'amérindien, mais la recette oui.

Dans la plupart des dialectes de la langue algonquienne, il n'existe ni les sons « F » ni les sont « R » alors le phonème « Far » ou « Fer » alors le mot « farlouche » n'est certainement pas amérindien. J'ai fait des recherches étymologiques mais rien, pas de résultats. Il faudrait sans doute aller chercher du coté du Picard ou du Vendéen, mais je n'ai ni gros livres ni sites internet qui en parle. Si vous avez des sources, j'aimerais beaucoup.

Par contre, la recette est évidente. Pas comme appareil à mettre sur une abaisse de tarte, mais bien comme tartinade à mettre sur les crêpes. Ce que j'appelle « crêpe » les Français appellent cela « pancake » mais en gros vous comprenez l'idée.

Le principe est d'épaissir un sirop sucré avec de la farine de maïs, d'ajouter du gras pour rendre le machin onctueux et de parfumer avec les fruits et les noix que nous avons sous la main. Et ça c'est vraiment une recette de base amérindienne. Avec plus ou moins de farine, on aura un sirop épais ou une tartinade.

Mais vous me direz que c'est aussi la recette du Nutella. Du sucre et de l'huile végétale qu'on épaissit avec un peu de cacao plutôt que de la farine de maïs... un peu moins de 10% du volume, ce sont les mêmes proportions. Le reste c'est pour parfumer. Non, le Nutella n'existait pas en Amérique du Nord, et ce ne sont pas les iroquois qui l'ont inventé.

Par contre, ça ne me surprendrait pas du tout que les Mayas aient des recettes semblables, bien qu'ils préfèrent mettre du piment plutôt que du sucre dans le chocolat. C'est vrai qu'eux mettent du piment même dans le sucre.