La gestion des stocks vivants

Chouette, j'ai fait un billet hier et en commentaires on m'en demande 4 autres. Moins chouettes ça prend quand même un peu de recherche et aujourd'hui, pas possible. Re-chouette, je peux maintenant mettre de nouveaux sons et de nouvelles images, demain promis. Aujourd'hui donc ce que je pense de la gestion des stocks vivants.

C'est une question d'Eor, qui me met sur cette piste : arrivera-t-on à une "gestion intelligente" des stocks vivants, comme les stocks de poissons ou d'animaux sauvages? La réponse est non et je m'explique. Je pourrais prendre la méthode traditionnelle et vous noyez sous un tas d'études qui concours tous aux même résultats, on ne peut pas faire une gestion « intelligente » des stocks vivants.

La raison en est extrêmement simple: la nature est en équilibre. Quand on analyse espèces par espèces on voit parfois des déséquilibres temporaires mais qui provoquent rapidement une rétroaction du système qui ramène l'équilibre. Trop de lapins, ça développe trop de renards qui mourront quand il manquera de lapins. Le grand mécanisme de contrôle : la disponibilité de nourriture.

Le soleil fournit l'énergie pour la photosynthèse qui entraine des herbivores qui entrainent des carnivores qui entrainent des super-prédateurs qui entrainent des bactéries qui remettent les éléments dans le sol. On peut rajouter à cela des milliers de variétés de bactéries et des prédateurs de bactéries qui utilisent une source particulière de l'énergie du soleil, ou un déchet que les autres négligent. Toute l'énergie est continuellement toute utilisée. En même quand il y a des surplus les bactéries trouvent rapidement une façon de le stocker. Le pétrole et le charbon est une façon de stocker les surplus du carbonifère, période où il manquait d'herbivore pour ce que le soleil fournissait en énergie.

Pour chaque espèce la seule façon de s'assurer qu'on occupe la totalité de sa niche écologique et qu'on ne laisse pas place à un autre qui viendrait nous détruire est de produire un peu plus d'enfants qu'il est soutenable d'en avoir. Les enfants en trop ( cerf, vers de terre, loups, oiseaux, hareng, ce que vous voulez) mourront de faim.

Que les humains a l'intérieur des chaînes alimentaires prennent ce qu'il y a de trop, il n'y a vraiment pas de problème. Durant le dernier million d'années, les anthropoïdes ont largement contribué à la diversification des stratégies de survie, surtout parce que ces grands voyageurs transportaient des graines avec lui.

Mais, il y a 6000 ans, les humains ont découvert l'écriture et la bibliothèque. L'humain n'est pas plus « intelligent » ( bien que je ne sache pas vraiment ce que ce mot veut dire) que plusieurs espèces animales mais il a accès à beaucoup plus de connaissance par cet astuce.

Certainement jusqu'en 1850 ( utilisation du charbon) et probablement jusqu'en 1946, les mécanismes d'équilibres ont réussi à stabiliser les efforts de cette bête étrange. Mais depuis que nous mangeons du pétrole, depuis que nous fabriquons des engrais azotés, il y a un déséquilibre qui devra être corrigé. Comment? J'en ai aucune idée, mais la nature s'en chargera.

Maintenant les humains prétendent pouvoir gérer la vie. Ils ont fait des modèles pour des centaines espèces qui ont toutes connues soit un effondrement soit une explosion où encore une transformation si radicale qu'elle est totalement dépendante de l'homme, le porc ou la vache sont de bons exemples.

Pourquoi les modèles ne fonctionnent pas? Parce qu'ils ne prennent en compte qu'une seule où un petit nombre d'espèces. Or tout est lié. Si on intervient lourdement dans un équilibre un nouvel équilibre se formera, qui implique généralement une simplification du processus, la disparition d'un bon nombre d'espèces.

Gérer la vie? Peut-être, mais il est essentiel de considérer les humains comme un élément de ce qu'il y a gérer. L'humain n'est pas au dessus du vivant et le vivant n'est pas au service des humains. Mais je ne crois pas que les humains sont prêt à prendre en compte cette simple évidence. C'est pourquoi tous les efforts de gestion sont des catastrophes.