Une journée plate et la sixième saison

C'est plus un test qu'un billet, mais c'est une façond e vous dire que je vous aime. 

Pas de courriel, un Internet qui marche à 30%, je veux savoir si je peux mettre un billet en ligne. J'ai tout vérifier, cehrcher si des virus ou des démons étaient entrés dans la machine, rien. Il faut donc que je mette la faute sur le dos de l'humidité. Ça fait trois jours que la Belle Endormie s'est entourée d'une bruine froide et pénétrante. 

Les gens de la Belle Rivière comptent cinq saisons. Les quinze ou seize ou parfois plus semaines que durent l'hiver sont divisés en deux saisons. Je trouve cependant plus logique la division en six saisons des Atikamekw. Pitcipipon, le pré-hiver, une saison humide et de neige fondante, la saison de la chasse au castor et des très belles fourrures. Pipon, le froid, la belle neige et la chasse facile, le temps du repos des contes et des réunions. Le temps où les femmes se choisissent des hommes.Après c'est Sikon, la neige brillante parce qu'elle fond un peu mais gèle la nuit ce qui fait des croutes brillantes. C'est la saison du sucre d'érable et de l'espoir de repartir, vers la mer pour certains, vers les lacs pour le plus grand nombre. 

Donc, nous venons de passer subitement d'un très bel automne doux, à Pitcipipon, c'est trop humide dans le sous-sol et mes fils de téléphone ont des problèmes. Je vais monter le chauffage et j'espère que demain, tout sera pour le mieux.