Pour ceux qui pointent vers la Chine

La pollution c'est de la faute de la Chine. Une bonne façon de se mettre la tête dans le sable. Oui la Chine a de gigantesques problèmes, mais elle cherche des solutions. Comme il y aura de très intéressantes reprises dans les prochains jours, un billet neuf pour le dimanche.

Deux très intéressants articles du New-York Times ce matin. Thomas Freidman (qui d'autre) dans son papier « who's sleeping now » explique que si la Chine dormait au moment de la révolution industrielle ou apprenait à marcher au moment de la révolution technologique, elle a bien l'intention de dominer et diriger la révolution verte.

On pourrait penser que la question est comment produire autant en polluant moins, mais non la question pour la Chine est simplement comment survivre. Les problèmes que nous connaissons, sont exacerbés là-bas par la taille et la densité de la population et par la fantastique poussée vers le développement qu'aucun gouvernement ne peut stopper.

Mais voilà, la pollution les tue maintenant. Les scénarios catastrophes que je dresse en regardant notre société, je les puise dans ce que les Chinois vivent maintenant. Extrême pollution des sols qui fait chuter la production alimentaire, circulation des biens impossibles, air irrespirable, manque généralisé d'eau, insuffisance des réseaux, c'est la réalité là-bas. Sauf qu'actuellement, un gigantesque effort est en marche pour résoudre ces problèmes, un effort d'autant plus gigantesque qu'ils voient bien qu'il n'y a pas d'autres options. Vont-ils réussir ? Impossible de le savoir, mais au moins ils essayent.

Pendant ce temps, le Canada et les Usa discutent s'il serait souhaitable de faire quelque chose, et l'Europe préfère dire qu'elle ne peut pas vraiment faire quelque chose parce que les USA ne font rien, et que les vrais problèmes viennent de Chine et des USA.

Pendant ce temps, on dépense des milliers de milliards à faire une guerre stupide en Afghanistan, et on refuse de réformer le système bancaire qui nous prépare une autre crise. Dans le même journal Frank Rich décrit dans l'article : « The Other Plot to Werk America » très bien comment cette crise se prépare. Il décrit trop bien comment les parlementaires américains sont contrôles par les banques et pourquoi, il n'y aura pas la réforme nécessaire.

Ce n'est ni Chine, ni la consommation individuelle, mais nos gouvernants qui nous menacent, en ne taxant pas ce qui pollue pour favoriser ce qui est favorable à l'environnement. Pas du maïs, des légumes.