Nombreuses rencontres

Ce qu'il y a de bien dans les voyages, ce sont les nombreuses rencontres. Celles qu'on espérait bien sûr, mais aussi celles qui arrivent.

Journée de rencontre hier. J'avais l'insigne honneur d'être invité au premier BBQ de Zizule dans son nouveau château de banlieue. Comme un imbécile de touriste je me suis évidemment trompé de gare et j'ai du faire un bout d'autobus. En passant à tous ceux qui auraient envie de critiquer le système de transport en commun de la région parisienne, laissez-moi vous dire que vous faites l'envie de la planète entière, et même de ceux qui ne le connaissent pas, parce qu'ils rêvent d'un truc du genre, fréquent rapide, efficace et rarement en panne.

Pour le reste, j'ai eu la chance de me mettre en valeur par l'efficacité de mon coup de fourchette et ma capacité à engouffrer ce qu'on me présente (d'ailleurs fort bon). J'ai aussi tenté de ne pas trop parler (avec plus ou moins de résultats) et de profiter à fond du ciel magnifique, des martinets qui striaient le ciel en formation de chasseur-bombardiers en criant leurs joie de voler. Et puis il y avait les filles.

C'est ce qu'il y a de dommage quand on vieillit, on est moins en contact avec les jeunes. Magnifiques ces garçons et encore plus les filles, tous offrant de grands bouts de peau à la Soleil toute heureuse de se sentir bien parmi les siens, la jeunesse amoureuse. Et puis on se met à rêver du certainement beau bout de tissus qui cache à peine un si adorable fessier...non spapoli! De quoi je parlais au fait, des oiseaux...

Ce n'est pas vrai que la Soleil brille pour tout le monde. Elle brille pour les jeunes amoureux et je veux beaucoup de jeunes amoureux autour de moi, parce que c'est ma chance de chauffer mes vieux os et puis mon cœur. Ils ont bien raison de n'avoir rien à foutre de mes grandes inquiétudes de mes angoisses, de mes peines d'avoir un peu raté la chance de sauver le monde. Ils le sauvent déjà, avec des bisous, des sourires tendres et parfois une ombre dans le fond du regard. C'est profondément injuste mais les jeunes ont aussi parfois de la peine. Ça devrait être réservé aux vieux qui le méritent bien.

Plus tard, il y a eu un autre repas, chez Béa, l'autre partie des jumelles, encore de la beauté, de la jeunesse et de la tendresse. Et puis un homme pas si jeune dont le visage marque qu'il a du payer le prix fort pour le bonheur qu'il a trouvé maintenant, un homme qui sait parler beaucoup pour dire l'essentiel avec ses yeux et ses mains, qui sait parler beaucoup pour que les mots de ses mains ne soient pas des chants assourdissants, trop puissant et qui ne laissent pas de place aux autres.

Ce matin je pense qu'il est plus facile de faire des grandes phrases et de dire des choses profondes lourdes et sérieuses que de laisser voir son bonheur. J'ai vu, je suis comblé et je vous en remercie.