Fin de crise!
samedi 12 janvier 2019, 15:54 Lien permanent
Une solution à la crise des Gilets-Jaunes. Oui mais pour cela il faudrait que la grande bourgeoisie cesse de voir le sous-prolétariat comme des cafards à écraser. C'est ce mépris qui empêche de voir les vrais solutions.
Cela semble être une mesure sociale, donner un revenu aux chômeurs, handicapés etc. Mais non, il s'agit strictement d'une mesure pour donner un coup de fouet aux économies anémiques de nos pays dit développés. Premièrement cela remplace la multitude de programmes dit sociaux, allocations familiales, bourses d'études, aides aux chômeurs, aux malades, etc. qui la plupart du temps s'appuient sur des critères moraux plus ou moins assumés et qui demandent des tas de fonctionnaires pour les contrôles et la répression des fraudes, sans compter les multiples aides aux entreprises qui aident que les actionnaires des entreprises et pas les travailleurs. Tout cela coûte une véritable fortune.
Mais le véritable impact sur l'économie vient de ce qu'on dépensera les sous à la bonne place. Depuis la crise de 2008, nos états ont dépensé des centaines et des centaines de milliards pour tenter de relancer leur économie très chancelante vers les banques et les riches en pensant que les riches investiraient et développeraient l'emploi et créeraient de la croissance. Le résultat est on ne peut plus clair, ça ne fonctionne pas. Les riches cachent l'argent dans les paradis fiscaux et boursicotent (temps moyen de possession d'une action : 23 secondes), et n'investissent pas dans l'innovation et l'emploi. Il faut mettre l'argent ou il sera utile, en bas de la pyramide économique. Chez les pauvres, on dépense tout de suite l'argent, on ne peut pas faire autrement. Voilà la véritable source de la croissance. Les riches n'investissent pas parce qu'il n'y a pas de croissance, pas de marché, créons le marché en donnant des sous à ceux qui n'en n'ont pas.
En contre partie, il faudra augmenter les salaires des gagne-petit. On ira pas se faire chier pour un salaire de merde dans un boulot insignifiant si on peut faire autrement. Ça va créer de l'inflation, bonne nouvelle si on veut de la croissance. On remplacera des tas de boulots ridicules par des robots parce que ce sera rentable de le faire. Et puis les gens ne seront pas inactifs, tous les créateurs, les artisans, les couturières, les ébénistes qui acceptent de gagner des sous dans des tâches avilissantes parce qu'ils ne peuvent faire autrement, arrondiront les fins de mois à développer les passions. Et je rêve de tous ces potagers bios qui auront la main-d’œuvre impossible de trouver maintenant.
Et puis voyons un peu en avant, une grande partie des boulots actuels vont disparaître remplacer par les nouvelles technologies. Oui, nous auront besoin de beaucoup plus d'ingénieurs. Mais que ferons-nous des autres? Le salaire de citoyenneté, voilà la solution.
Et puis, je ne veux rien entendre sur la valeur du travail quand ce travail est un boulot aliénant payé des clopinettes, c'est justement parce que ce travail n'a pas de valeur.
Commentaires
Je suis plutôt pour le salaire universel, de même que pour la réduction drastique du temps de travail... sauf qu'il reste la question de savoir pourquoi certains iraient se faire ch*** à travailler si tous les autres sont payés à se tourner les pouces.
Oui, beaucoup d'emplois sont voués à disparaitre dans un avenir plus ou moins rapproché, et il faut trouver comment faire vivre cette masse de chômeurs (partager les emplois ne suffit pas, tout le monde n'est pas apte à devenir ingénieur).
Mais dans les jobs qui resteront, il y aura fatalement des aspects négatifs (je ne connais pas de boulot parfait) qui risquent de miner la motivation des travailleurs - sans parler de l'injustice qu'on peut ressentir à devoir se lever le matin quand les autres paressent au lit/jouent aux jeux vidéos/se payent des vacances à Bornéo.
Alors, le revenu universel, c'est bien, mais se pose quand même la question de savoir comment on va garder les travailleurs dont on a besoin dans un monde où le taux de chômage aura explosé, si on adopte un revenu universel - dont on veut quand même qu'il permette de vivre convenablement.
Je ne suis pas sûre que l'argument du meilleur salaire pour ceux qui travaillent suffise : les jeunes générations sont très avides de 'temps de qualité', quitte à gagner un peu moins d'argent...
Bref, le salaire universel ne me parait pas necessairement la solution miracle - mais il est certain que le modèle actuel ne fonctionnera pas.
On va travailler parce que c'est plus payant de travailler, le revenu universel est un revenu de base... c'est pas riche.
On va aussi travailler parce que c'est plus intéressant que de ne rien faire. Dans la mesure où ce travail a un intérêt. Les boulots pas intéressants devront être payés beaucoup plus. Pour financer le tout, il sera nécessaire que les riches payent des impôts donc moins de vacances à Bornéo, pendant qu'on bosse ici.
Plusieurs décideront de travailler moins d'heures. Mais comment évaluer les travailleurs dont on a besoin? Actuellement on a besoin des travailleurs qui font faire des profits aux actionnaires. Sera-t-il nécessaire d'établir un service civil de 3 ou 5 ans? je ne crois pas mais si nécessaire. 'important c'est de détruire la morale bourgeoise qui impose qu'on se tue au travail au profit des riches.