L’Érable vous salue,

Je suis un peu déçu de mes statistiques d’hier. Une loutre qui chante une petite chanson, je pensais dépasser les résultats d’Angel. Mais non, j’ai déjà montré mes fesses, je suis vraiment à court d’arguments. Je vais aller noyer ma peine dans les feuilles qui tombent.

Dehors, je regarde le lac, et je vois Juan Leroy, le huard, qui se pavane dans ses nouvelles plumes d’hiver. J’entends Annie la mésange qui semble vouloir me transmettre un message. Je prends quelques graines dans ma main et m’approche un peu, elle vient tout de suite se poser, histoire de choisir la meilleure collation. Oups, il y a une autre mésange qui fonce aussitôt, houspillant la première, je me suis trompé de mésange. Faut dire qu’elles se ressemblent vraiment beaucoup.

Il ne vente pas, il n’y d’autres bruits que les occasionnels chants d’oiseaux, et les toc-toc, d’un pic maculé qui cherche son dîner. Grand silence, grande paix, de ce jour parfait, comment ne pas être heureux…

Je me retourne, l’érable brûle tellement il est doré. Je me demande pourquoi, il ne rougit pas comme les autres, peut-être un sol différent, ou peut-être est-il tellement fier de lui qu’il refuse de s’abaisser à rougir.

Et puis le ciel, un bleu extraordinairement profond, méditatif presque ou tout au plaisir de regarder la belle endormie.