Le retour de Nillik,

Hier j’ai dit que je voulais retourner chez mes amis les oiseaux. Je n,ai pas eu besoin e bouger, ils sont venus à moi. Je revenais de ma marche du matin, et tout à coup le ciel s’est rempli de jappements. Après un long vol de nuit, ils cherchaient un endroit pour se reposer.

Nillik, la grande oie blanche, a profité du puissant front froid qui descend du Nord, ça sent la neige, mais c’est de la plume qui tombe. Le lac de la Belle Endormie les recevra pour une pause de quelques heures ou de quelques jours selon les conditions de vol. je sais où elles vont, dans une petite baie près de la ouache, il y a du scirpe, le met favori des oies.

Les oies sont bavardes et ont toujours quelque chose à raconter. Je les suis donc dans l’espoir d’avoir des nouvelles du Nord. Mais pour l’instant, elles se parlent entre elles, toutes occupées à se houspiller, « s’embecquer » ( puisqu’elles ne peuvent pas s’engueuler) à se dire l’effort, et maintenant la joie de trouver enfin du repos pour les ailes.

Elles sont encore en position de voyages, un immense V pour pouvoir profiter de la perturbation que forment les oies devant soi. L’oie de tête n’ouvre l’air que pour quelques minutes seulement, l’effort est tellement grand qu’elle se fatigue vite et gagne le droit d’aller derrière. Mais comme il s’agit de se poser, je la vois cesser de battre des ailes et commencer à planer. Aussitôt, c’est la débandade derrière, c’est chacun pour soi et à qui serait la première au buffet.

Le bruit double. Elles passent à 10 mètres au-dessus de moi et j’entends bien le sifflement du vent dans les plumes. On lève le cou, on arque l’air pour réduire la vitesse. Les avions n’ont vraiment rien inventé. Les oies se posent comme un airbus.

Oui, je triche, c’est une photo de l’an dernier. Le ciel est trop gris pour bien voir. Mais je suis sûr que vous entendez le tapage, et que vous rêverez de les suivre.