Aux urnes citoyens!

Jour d’élections au Québec. C’est fait j’ai voté. Triste, mais j’ai voté. Connaissez-vous le poète conteur Fred Pellerin? Il fait un papier dans le journal Le Devoir, ce matin qui dit passablement ce que je pense.

Avec son débit très rapide, sa diction imaginative, et son vocabulaire très fleuri, je doute qu’il soit facilement compréhensible pour le citoyen hexagonal moyen durant ses spectacles. Je rigole en imaginant des Français à six côtés, mais passons. Mais on peut lire son texte de ce matin, ça vaut le coup.

Je pense comme lui. Nous avons maintenant une politique de comptables, sans imagination et sans projet. Les politiciens d’ici abdiquent la responsabilité de faire de l’État un outil de réalisation de ce que nous sommes, pour être un dispensateur efficace de services. De fait, je pense qu’il s’agit d’un camouflage, ces politiciens laissent aux grandes corporations le droit de décider de ce que nous serons. Alors, on axe le débat sur les coûts de l’État plutôt que de parler de ce qu’il devrait être. Morosité.

Comme Fred : « je continue de croire en des demains. J’aspire d’air et rêve d’eau pure. Je rêve de voir briller le soleil dans le système scolaire. Je rêve d’une espérance de vie qui sera plus qu’une moyenne chiffrée. »

Je voudrais tant voter pour la beauté du Monde, plutôt que pour la gestion de la morosité et de la médiocrité.