Je peux moi-aussi!

Très jaloux du succès du blog de Bellzouzou et de ses nombreux commentaires, c'est décidé moi-aussi je vais parler de sesque. Je ne parlerai pas comme elle de la queue des ours des Pyrénnées c'est un sujet que je n'ai pas étudié, ni des pratiques sessuelles des gendarmes, je n'y connais rien. Mais...

Cependant, c'est le printemps, ça piaille très fort dans les arbres et les mâles de toutes les espèces chantent le mieux qu'ils peuvent pour s'attirer les faveurs des dames. C'est la saison du bonheur pour les roselins, les chauds lapins des arbres, qui tentent le coup avec tout ce qui vole, y compris des oiselles deux fois plus grosses que lui.

Et puis il y la cas tout à fait particulier des hirondelles bicolores (tachycenita bicolor). Extérieurement, ça ressemble à toutes les autres hirondelles bleue et blanches, sinon par des détails si délicats qu'il faut avoir des jumelles longue comme ça pour les voir. Mais leur comportement amoureux est vraiment unique, et c'est par cela qu'on les reconnait. Les hirondelles sont très grégaires vivent en grands groupes, et les bicolores comme les autres sauf durant la période des amours.

Alors, tout le temps que dure la nidification, (2 mois environ) de la construction du nid jusqu'au départ des petits, le couple vit en communion étroite et refuse (presque) tout contact avec les autres bicolores. Les manifestations amoureuses sont presque continues durant et si ce n'était du difficile travail de nourrir la nichée ce serait l'occupation principale.

Ce n'est pas pour rien que la construction du nid prend jusqu'à 15 jours, l'empressement des amoureux, les longues « embrassades » et les accouplements très fréquents, occupent beaucoup de temps. La femelle a même un petit cri spécial pour exciter son mâle. Ça marche très bien sauf que quand madame commence à couver, elle accepte alors les mots d'amours, les caresses mais pas d'accouplements. Alors le mâle souvent au comble de l'excitation va chercher à offrir ses hommages ailleurs. Mais c'est très mal reçu.

Voilà ce que j'entendais dans un arbre près de chez moi ce matin. Vous comprendrez que je ne traduise pas, il n'y aura pas de propos grivois ici.

Attention: pour que toute la subtilité du chant soit bien entendue, j'ai fortement ralenti au milieu. Ça sonne comme du pigeon mais c'est bien de l'hirondelle.