De retour à nos moutons, non à nos enfants

Une semaine d'absence, de pensées sur le Nord, de joies profondes et en revenant un passionnant numéro de Québec-Science.

Oui, je vais écrire sur ce qui s'est passé dans cette semaine au Nord, sur le pergélisol, sur les caribous, sur le ciel... juste que je veux le faire sans répéter ce que vous ne lisez plus parce que c'est pareil partout. Oui c'est pareil mais pourtant cela peut tellement être différent et nouveau quand on y regarde avec attention.

Sauf que j'ai eu aussi la chance d'avoir dans les mains le dernier numéro de Québec-Science, qui sort en kiosque ce matin et sera sans doute en France dans les prochains jours (ou semaines je ne sais pas). Un numéro thématique d'une richesse exceptionnelle qu'il faut faire lire au plus grand nombre. Un état des lieux scientifiques sur l'enfance qui détruit des tas de mythes et qui me donne espoir... mais il faut lire.

Bien sûr, j'ai lu avec passion le papier sur la naissance très hâtive de l'empathie. La preuve, s'il fallait en avoir, que l'égoïsme, la loi du plus fort et la concurrence comme moteur de l'évolution sont des stupidités inventées par un dix-neuvième siècle malade et destructeur. C'est le partage, la collaboration et l'empathie qui ont développé la vie, et la concurrence qui est en train de la détruire.

Mais c'est surtout l'influence des nouvelles technologies sur la plasticité du cerveau qui m'a marqué. La télévision en bas âge comme source de l’hyperactivité, et surtout une façon radicalement différente de percevoir et d'analyser le monde. Il faudra bien constater que nos enfants ne sont pas tout à fait de la même espèce que nous et que de continuer à les former à leurs apprendre les mêmes matières et de la même façon que les enfants du monde de l'imprimé, de Gutenberg nous conduit à un autre échec.

L'article ne fait pas appel à une transformation de l'école, c'est moi qui fais le saut. Mais écoutons les enseignants qui disent que les enfants ne sont plus les mêmes. Ils ont raison. Alors, il faut changer l'école, pas les enfants.

Tout le reste de la revue est aussi passionnant, et certains articles vous toucheront plus que d'autres selon vos intérêts. Mon but est de vous amener à les lire.

Oui, bon! il faut que je retourne à mes moutons, non aux caribous.