Un vieux poème

Comme vous l'avez tous appris à l'école, la civilisation Nahuatl est probablement la plus déterminante dans notre façon de vivre maintenant. Comment cela? simplement parce que la majorité des plantes que vous mangez ce sont eux qui les ont développées. Un petit poème à la gloire de la Mère de clan Huitziline qui refusa de se convertir au catholiscisme et fut tué par les espagnols (Elle a bien fait, ces barbares l'auraient tuée de toute façon). Elle fut transformée en colibri et est la mère de tout les colibris. La traduction de Huitziline Huitzalaoué serait quelque chose comme: le dard rapide qui donne la couleur au choses à partir de son habit de lumière.

C’était au temps des humains

La paix de la Mère régnait dans les cœurs

La terre était grosse de tous les espoirs

Les fleurs s’ouvraient blanches

Dans la sagesse des choses

 

Ils sont venus en bateaux sur la mer

Ils sont venus avec des bâtons de mort

 

Huitziline était fille d’Aztlan

Elle connût la paix de Tenochtitlan

Là où l’eau coule froide

Dans le cercle de feu

Pour la renaissance du monde

 

Ils sont venus en bateaux sur la mer

Ils sont venus tuer tous les dieux

 

Huitziline chantait au bord du lac

Sa voix si douce charmait les oiseaux

Huitziline souriait au bord du lac

si doux son regard qu’y perlait l’amour

Pour féconder la terre

 

Ils sont venus en bateaux sur la mer

Ils sont venus assécher le lac

 

Huitziline marchait du cœur du village

l’herbe riait sous ses pas si menus

Huitziline marchait jusqu’à la forêt

Les fleurs chantaient son passage

Appelant son regard

 

Ils sont venus en bateaux sur la mer

Ils sont venus brûler la forêt

 

Huitziline faisait le bonheur de tous

L’avenir du peuple dans son ventre

Huitziline faisait le bonheur de tous

Le soleil se levait pour la voir

Elle muait les guerriers en poètes

 

Ils sont venus en bateaux sur la mer

Ils sont venus tuer Huitziline

 

Du fond de sa prison

Elle demanda à la Mère

De sauver la vie en elle

Et la Mère pleura

Huitziline devint Oiseau-mouche

Irisée de tous les arc-en-ciels

Et chaque fois qu’elle touche une fleur

Elle lui donne la couleur

Huitziline saura la force des choses

Elle pense la création

Huitziline fera la route de l’humain

De son ventre à la vie

Huitziline demeure notre espoir

De ses ailes coulent la lumière

Huitziline saura nous conduire

Dans la beauté de la Mère