Limicologie—Bécasseaux et chevaliers
mardi 5 septembre 2006, 21:29 General Lien permanent
Si on vous traite de « Bécasse », il faut dire merci. Parce que si l’individu qui vous traite de bécasse était aussi intelligent que l’oiseau, le monde serait beaucoup plus agréable. L’ensemble de la famille de ces oiseaux, vivant généralement sur les rivages, s’appelle les limicoles. Une amie très chère aimerait bien un petit guide d’identification.
Vous habitez près de la mer dans le Nord de la France ou en Belgique, et vous aimez beaucoup voir le vol de ces grands groupes d’oiseaux qui tourbillonnent dans le vent que provoquent les grandes vagues sur la plage. Ce sont des limicoles, il y a pas de doute. Plus ce sont probablement des bécasseaux variables. Plus de 80% des limicoles de cette région en sont.
C’est un oiseau que je connais bien parce qu’il aime à venir nicher dans les plaines côtières de l’océan Arctique. Mais il descend rarement en Amérique du Nord, préférant les plages plus chaudes de l’Europe durant l’hiver. On peut le comprendre. Si l’été, il préfère vivre en couple, l’hiver il aime les grands regroupements qui le protègent des prédateurs.
Bien sûr il a les pattes maigres, la démarche rapide, et le bec long des autres limicoles. Mais d’un poids de 40 grammes pour une vingtaine de centimètres de hauteur. Il est assez facile à reconnaître. On l’appelle variable sans doute parce qu’il a plusieurs plumages selon qu’il est en amour ou non, et sans doute selon son humeur.
Comme la plupart des limicoles, une voix criarde, mais il a un répertoire assez étendu de sons. En voici quelques-uns, malheureusement je ne peux pas traduire :
Il y a toujours des bécasseaux, sur la plage devant la ouache. Pour pratiquer leurs sports préférés, ça prend un chien. On s’installe à une 10 de mètre l’un de l’autre, et le premier criaille jusqu’à ce que le chien fonce sur lui. Juste avant d’être attrapé, il s’envole, mais l’autre bécasseau a déjà commencé à appeler le chien, alors la bête tourne et fonce sur le deuxième oiseau. Et on recommence le manège jusqu’à ce que le chien soit totalement épuisé. Alors, on se réunit pour houspiller le quadrupède dégoûté de la vie. Si ce n’est pas de l’intelligence, je ne sais pas ce que c’est.
Commentaires
Oh ils sont trop trop mignons. Dans la guerre chat / chien, je choisi l'oiseau. Par içi on ne dit plus "cette fille est une bécasse" mais "cette fille est blonde à l'intérieur".
ce que tu n'as pas voulu traduire:
bécasseau 1: tu viens jouer au chien?
bécasseau 2: non attend! je suis en train d'enregistrer un spécimen rare et précieux de Moukmouk Enjôleur...
Regarde comment ils (elles?) ont tous, en l'écoutant, le menton dans leurs mains et l'oeil brillant!
Faire tourner un chien en bourrique...c'est drôle,mais le chasseur dans tout ça?
Et la belle Témis se prête-t-elle à ce jeu?
Si tu savais le nombre de gens auxquels j'aurait dû dire merci, alors... quelle impolie je fais de les avoir ainsi ignorés (mais parfois fait tourner en bourrique aussi !)
J'aime beaucoup la première photo. Quelle élégance ! Et puis elle me rappelle trop mes Loutres : des jambes comme des allumettes et un bec très long pour pouvoir dire plein de choses très savantes ;-DD
Je suis heureuse d'apprendre que la bécasse est un oiseau intelligent... Maisalors d'où vient cette confusion qui tend à laisser penser que c'est une "bécasse" ???
tu ne voudrais pas faire un prochain billet sur la linotte ? que je sache enfin si je dois dire merci ou pas ?
dans ma famille, on a connu un pigeon qu'on appelait Charles, parce que Charles le Téméraire. il narguait le chien depuis le haut de la gouttière : il s'y asseyait et le faisait baver. ensuite il descendait tranquillement sur le gravier, s'approchait doucement, pas à pas, sans se presser. quand il était suffisamment proche, le chien sautait dessus... et le pigeon retournait se percher sur la gouttière !
(comme quoi les pigeons non plus ne sont pas forcément débiles) (quoique, c'est mon seul exemple)