Billet bassement racoleur
vendredi 16 mars 2007, 15:50 General Lien permanent
J’ai une discussion avec une grande amie, très brillante et p’tête même jalouse (c’est elle qui le dit et ça me fait plaisir), est-il possible d’aimer à très long terme ou si quand ça dure, l’amour ne se transforme-t-il pas en une amitié?
Moi je penche pour l’amitié, ou même pour le contrat de confiance. Après un certain temps, l’amour se transforme, on n’aime plus mais on a tellement de souvenirs ensemble, et puis il y a une tendresse confortable, et souvent les enfants dont il faut s’occuper et l’habitude…
Elle affirme qu’en y mettant du sien, qu’en le désirant vraiment, il est possible de se transformer assez pour être neuf, pour que l’amour soit toujours possible, ou du moins « très » longtemps (combien dure très?). Je soupçonne un problème de définition. Il y a tellement de définitions au mot «amour», c’est tellement impossible d’arrêter un sens à ce mot, que notre différend doit tenir du dictionnaire.
Impossible d’arrêter un sens parce que justement c’est au fait que c’est neuf que je reconnais l’amour. À chaque fois que je tombe en amour, je le sais parce que tout ce que j’ai vécu avant n’était pas de l’amour. C’est à cette évidence que je reconnais que je suis en amour. À chaque fois, ce sentiment est totalement neuf, et me transforme radicalement. Alors ma définition ne sera que celle de mon dernier amour. Pourtant, je sais très bien qu’à chaque fois j’ai été profondément sincère dans ce que je vivais. C’est un truc que je ne comprends pas, je le vis tout simplement.
Alors que je me plaignais de voir le nombre de commentaires diminuer, elle me dit : «les auteurs de blogs, c'est comme les conjoints, faut leur rappeler qu'on les aime, sinon ils doutent! »
Elle qui dit réussir un amour dans le long terme (et je la crois), elle doit avoir raison…
Commentaires
J'ai écrit aujourd'hui les mots suivants (à peu près dans cet ordre) : "amour" est un mot à la géométrie tellement variable qu'on ne sait jamais trop si c'est un cube ou une sphère. Mais on s'en fout, parce qu'on le reconnaît, la plupart du temps, quelle que soit la forme qu'il prend et quel qu'en soit l'usage que l'on en fait".
Rigolote coïncidence, non ?
Et mille excuses pour mon silence dans tes commentaires. Tes derniers billets demandent réflexion pour un avis un peu intelligent, et je n'ai pas la tête à ça, ces jours-ci.
Mais ça n'empêche pas de lire, de s'instruire, et de penser fort à toi.
Anne--) je suis dans une réunion dont la mochitude est totale, et plutôt que de hurler, je souris de bonheur... merci beaucoup
O.o ah oui mais non, je ne suis pas d'accord là! En quoi le fait de ne plus aimer quelqu'un avec la fougue des premiers jours serait forcément une forme d'amitié???? Ok; je peux comprendre qu'on ait plus une folle envie de se jeter sur son amoureux(se) après moults années passées ensemble mais de là à ne plus le ou la regarder avec un petit soupir de bien être parce qu'on l'aime, je suis contre! Voilà, je le crie haut et fort, je suis contre!!! Manquerait plus que je reste avec mon amoureux par habitude... préfère la solitude tiens... idéaliste? romantique, moi? que nenni, plutôt ours mal léchée qui ne s'emmerderait pas à rester avec quelqu'un qu'elle n'aime plus... mes amis, je les aime beaucoup mais je ne supporterais pas de vivre avec, mon amoureux, si! parce que... même ses défauts, je les aime (mais chut, hein? faut pas qu'il le sache, sinon il ne fera plus quelques efforts de temps en temps ^^)
Puisqu'on racole, je laisse un commentaire, que tu ne crois pas que tu n'es pas lu fidèlement.
Quant à parler de l'amour, je ne peux pas. Je suis une naufragée de l'amour. Je n'ai donc pas de théorie sur la question.
Otir--) ça me fait plaisir de savoir que je suis lu par toi, pour l'autre question je te fais un courriel, et puis tu aurais pu garder ta tempête de neige.
Doune--) j'aimerais tant que tu aies raison. Pas pour le monde entier, juste pour toi. Probablement que si tu veux vraiment tu réussiras, comme tu sais réussir tant de trucs.
Moukmouk, je t'aime toujours autant de l'AEPTSD*, sois sans crainte.
(*Amour Eternel Pour Toujours Sans Divorce)
Belle--) Ha! réconforté: une chance que tu es là, et que tu aimes les ours
je suis tout à fait d'accord avec Doune l'amour se transforme, évolue, mais ne disparait pas pour autant et parfois c'est doux de le voir rajeunir d'un coup à cause du printemps, d'un moment spécial à deux,d'une joie, d'une émotion forte, d'une grosse prise de tête.... mais je crois que ce peut être normal pour un ours de devoir régulièrement avoir un amour tout neuf non? enfin moi j'appellerai plutôt ça de la passion!!!
à part ça Moukmouk depuis quelque temps tu es aussi moins prolixe dans tes commentaires. enfin, je ne parle pas pour moi j'ai été gatée cette semaine...
mais on apprécie toujours tes billets et je ne manque pas de te lire chaque jours ou je peux atteindre mon PC
Bey--) Comme pour Doune, j'espère que tu as raison pour toi. Mais je ne parle pas que des feux de la passion, je ne tente pas de conclure pour les autres, je ne peux parler de ce que je vois. Peut-être que le monde des ours est différent du tien.
Cher Ours,
je t'avais promis un commentaire. Je ne pense pas que le different (plus que le differend d'ailleurs) entre nous ne soit qu'une question de définition. A ce qu'il paraît, nos vies ne sont pas les mêmes. La "différence de définition " de l'amour est surtout évoqué par ceux qui n'imaginent pas qu'un sentiment garde son actualité dix ou quinze ans.
Il en serait de l'amour l'inverse des bijoux: amour authentique et bijoux fantaisie se reconnaîtraient à leur éclat fugace, tandis que seul l'amour en toc, depuis longtemps transmuté en plomb partagerait la longévité de l'or pur.
Moi, je veux bien. Je n'ai as de théorie là dessus. Il faut juste qu'on m'explique ce que doit être les signes de notre arrêt cardiaque. Plus faire l'amour? Le faire machinalement? Ne plus faire de projets? Ne plus rire? Ne plus avoir le goût d'étendre la main pour toucher l'autre à certains moments codés? Ne plus revenir en hâte à la maison en espérant qu'il soit rentré? (et pas les enfants...) Ne plus dire, d'un beau paysage, d'un film, d'un tableau, d'un bon restau : " faut que je lui montre ça."?
Ne plus souffrir systématiquement quand il part, quand il a oublié quelque chose, quand il parle avec chaleur de quelqu'un d'autre? ah ça, j'ai bon! (oui, ça prend bien dix ans)
Je suis donc sur la bonne voie.
Je te rapelle dans 20 ans.
C'est sûr que sur ce sujet, faudrait pouvoir entendre l'homme. Mais si je lui demande de s'exprimer publiquement sur le sujet, il va lever un sourcil effaré et partir en grommelant (un truc genre, mais pourquoi cette NDD de drôle de nana qui me demande toujours des trucs zarbis me colle à la peau?)
J'ai l'habitude. Parce non, faut pas être tout le temps neuf partout tout le temps. Tu aimes ta belle endormie parce qu'elle est à chaque fois "ni tout à fait la même ni tout à fait une autre". J'ignore absolument pourquoi cet homme là est mon paysage depuis vingt ans. Mais tant que je me pose la question, je reste là.
l'expression "ni tout à fait la même ni tout à fait une autre" citée par "celle qui ne brille..." me parait tellement juste pour une éventuelle dénition de "l'amour" ou même de "l'amitié". Oui bien sûr je crois que dans toute relation avec quiconque, on évolue... et ce qui fait que ça dure ou pas, c'est la chance ? ou le savoir faire ? d'évoluer dans la même direction ensemble. Le jour où j'aurais l'impression d'une succesion de journées à répétions je prendrais une autre route. Mais tout le temps ou chaque jour de ma vie, j'ai encore l'impression que tout est à faire et à refaire, que mon coeur palpite pour ça, que mon estomac se noue à cette idée. que je ne suis sûre de rien et que tout peut arriver, que chaque matin est une nouvelle histoire.. je me dis que ça va... et je ne sais pas si ça peut durer toute une vie... parceque si je le savais.. je crois que je ne pourais pas non plus rester. Bref.. en deux mots, l'amour, l'amitié est .. (je crois) une étenelle séduction de l'autre et de soi même, il ne faut jamais croire que c'est acquis.. sinon on perd tout.
à peine visée je me sens dans ton regret de commentaires, moi qui passe de plus en plus vite sur les blogs dont je sais qu'ils sont faciles à lire, et de moins en moins souvent sur ceux qui m'invitent à réfléchir...
je ne suis pas d'accord avec toi sur l'idée que l'amour se transforme en amitié. l'amour se transforme, oui. mais il se transforme, *point*. rien d'autre. il y a l'amour timide des tous débuts, l'amour fou et fougueux qui suit (en tout cas c'est comme ça que je l'imagine... ou plutôt comme ça que je l'ai vécu), celui des "bouffées d'amour" quand on regarde la personne. ceux-là font des choses dans le ventre.
puis celui de la simple certitude : pas besoin de se poser de questions, on ne peut pas imaginer vivre autrement qu'avec lui/elle. c'est, beaucoup plus que le "confort" et l'habitude, une sorte de symbiose (plus ou moins) totale : on sait comment il/elle va réagir à telle nouvelle, à quelle place exactement il/elle va s'asseoir, et comment, pour lire son journal, on n'a besoin que d'un regard pour se dire 1000 choses au milieu d'une société agitée et de conversations entrecroisées...
oui, l'accumulation de souvenirs fait partie de cet amour apaisé. comme une ancre, pesante, rassurante. pas parce qu'elle empêche de partir, mais parce qu'elle invite à rester, à se sentir bien, à être heureux.
(décidément, il faut vraiment que je revienne plus souvent, j'aime ça réfléchir comme ça ! sans compter qu'en venant plus souvent j'aurais peut-être su que tu allais voir Mère indigne hier, et on ne se serait pas ratés...)
THE grande question: l'amour peut-il durer toujours ?
Je crois (ou j'espère?) peut-être bien naîvement que oui, mais en pratique je ne sais pas.
Par contre ce que je sais, c'est que l'état naissant de l'amour, le choc amoureux, ce qui apparait comme une révélation et vient bouleverser entièrement notre vie et colorer notre environnement de nouvelles nuances, cet état ne dure pas. Heureusement ...car on ne survivrait pas à des décennies de nuits blanches !
Ah oui, c'est mieux avec le temps. (Et même physiquement).
Mais oui je t'aime mon gros Nounours !
J'ai pas bien le temps ces derniers de le dire assez souvent... c'est une explication.
Mais c'est pas une excuse, on est bien d'accord.
Je vais travailler à en dégager, du temps, pour dire je t'aime à tous ceux que j'aime.
En attendant, je te smoucke tout fort (mais pas trop, faudrait pas que la banquise fonde plus qu'elle ne le fait déjà à cause de la connerie des hommes...)
Bises refroidies d'ici-bas, l'ami.
(Refroidies par le temps, l'hiver installé depuis cinq jours, tu te rends compte ! Et pas refroidies par la lassitude, que nenni.)
Complètement perdue, je suis partie à la recherche de quelques informations sur le net... je tape "quand l'amour se transforme en amitié" dans mon moteur de recherche préféré et je tombe sur votre blog... Je lis avec grand intérèt le billet puis les commentaires qui suivent... Malgré tout, ça ne m'aide pas trop... Au bout de 3 ans, presque 4 et pas 7 (eh oui, j'ai aussi lu le billet suivant !!!), nous nous imposons un "break" afin d'"éclaircir nos sentiments"... Panique !!! Enfin, plutôt pour moi, pas trop pour lui. La question est de savoir si nous nous aimons d'amour ou d'amitié? Et selon lui, le seul moyen de le savoir c'est de se comporter en amis pendant un temps et de voir ce que cela change pour nous. Si nous ne le supportons pas, ce serait que nous sommes toujours amoureux... Je suis plutôt dans l'idée que si nous avons besoin de nous poser la question, c'est que notre histoire est arrivée à sa fin.
Gaëlle--) dommage que tu ne laisses pas d'adresse, il me semble que ces propos pourraient mieux se discuter par courriel. On peut me rejoindre par contact en haut complètement de la colonne de gauche.
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:)Difficiles_ces_capte_chats,_quand_certaines_touches_des_chiffres
ne_fonctionnent_pas!