Faites-moi une fleur

Houlà, c'était bon, un peu bruyant, mais tellement bon. Et ça ne s'est pas terminé à 22 heures, très loin au-delà.

Faut dire, qu'une bouteille et demie de vin par personne, plus les apéros, plus la cachaça... ça donne mal à la tête le lendemain. Et encore moi, j'ai été très raisonnable sachant que tot ce matin, j'avais une grosse réunion. Alors ici, il y avait à 14:00 des gens qui tentaient de se lever. Moi je compte bien faire une sieste parce que 4 heures de sommeil ce n'est pas suffisant.

S.v.p. Faites-moi une fleur, parlez-moi doucement. Je n'ai pas mordu personne ce matin ( j'en avais pourtant le goût), mais j'ai grondé assez fort pour que tout le monde soit poli avec moi. Mais c'est sans appréhension que je viens me confier à vous, vous avez toujours été polis avec moi.

Et retour voici une fleur, c'est la première que je vois cette année:

Je la trouve très courageuse de sortir ainsi comme ça au milieu de toute cette caillasse, de ces restes de l'hiver, vieilles feuilles que le vent n'a pas encore eu le temps de faire disparaître. Bien courageuse d'être déjà en fleur alors que les autres sortent à peine de terre, qu'il n'y a pas encore un seul brin d'herbe.

Les fleurs ont des noms. Je ne les connais pas. Les arbres oui parce qu'ils marquent le temps. Les fleurs ne sont que des gestes d'amour, une tentative de faire survivre le monde. Alors je ne veux pas les nommer, je ne veux pas réduire ce mot d'amour que le monde nous tend, en une explication génétique.

Quand on me dit : « je t'aime », je fais un grand sourire et je constate comme je suis content de vivre.