La caille à l'orange façon Moukmouk

Il y a des soirs où je cuisine pour des amis. Il y a des soirs où je parle aux amis en faisant semblant de cuisiner, alors c'est un peu trop cuit, un repas chez Dodinette.

Pourtant l'artichaut en première entrée était tout-à-fait à mon goût, mais Dodinette ne le trouvait pas assez cuit. On pourrait argumenter longtemps sur le sujet, mais ça retarde le service des autres plats et c'est alors que la cata devient possible.

Je ne veux en rien accuser mes hôtes, je suis capable de faire portnawak (et surtout parler) plutôt que m'occuper des chaudrons. Alors, c'est ce qui s'est produit pour le fondant au saumon... c'était bon mais... de fait c'est un plat vraiment délicat à cuisiner et je ne contrôle pas vraiment, alors avant de le refaire en public, je vais me concentrer, répéter à quelques reprises, avant de re-tenter le coup. Il faut vraiment que je sois encore à coté de la marmite à voir ce qui se passe. Après l'instinct va prendre le dessus et ça devrait fonctionner. Il faudrait aussi que je trouve une façon de parfumer délicatement le truc. Le fondant de saumon, c'est tout en subtilité et en finesse... je vais trouver et je vous en reparle.

Pour l'assiette principale, la caille farcie à la rillette de canard et à l'orange se laissait manger, c'est vraiment un truc de première. La petite sauce, c'est simplement la poêle que j'ai déglacée au porto avant de finir la cuisson au four. La mousse au céleri-rave et aux pommes était très bonne, était franchement une réussite. Ça prend une pomme sucrée qui fond vraiment à la cuisson, j'ai choisi une cortland et c'était une très bonne idée. Je sais il n'y a probablement pas de cortland en France... Mais il n'y a pas de vos pommes ici alors nous sommes quittes. J'ai servi cette mousse dans des feuilles d'endives rouges, qui ajoutaient un contraste légèrement acide-croquant au moussu de la mousse douce.

Oui simplement à la couleur on constate que les asperges étaient vraiment, mais vraiment trop cuites. Je parle trop, que voulez-vous.

Après, de délicieux fromages québécois choisis avec amour par Dodinette dont une magnifique tomme de Kamouraska (souvenir très ému) et un chèvre très cendré tellement long que je le goute encore (enfin presque).

Pour finir un gâteau de Dodinette pas si bon que ça puisque je n'en ai mangé que trois morceaux et qu'il en restait encore quand je me suis péniblement levé de table. A moins, que ce soit l'age, je fatigue plus vite au sport extrême du lever du coude pour porter la fourchette à la bouche.