La crise toujours

Tenter de découvrir les mécanismes de cette crise économique pour trouver une porte de sortie. Aujourd'hui ce qu'il ne faut pas faire.

Une ancienne ministre et maintenant journaliste Lise Payette fait un bon papier ce matin dans Le Devoir: (quel nom stupide pour un journal) permettez-moi de citer le préambule amusant : Le mois de mars est un mois difficile dans notre climat. La déprime n'est jamais très loin car l'hiver a usé tout ce que nous avions de réserve de bonne humeur et de patience et le printemps se fait prier, comme chaque année, refusant de nous accorder l'orgie de soleil à laquelle nous rêvons. En mars, nous avons souvent les deux genoux par terre espérant que rien ne nous tombera plus sur la tête et que nous allons bientôt mettre les vêtements d'hiver au rancart et retrouver ce goût de liberté que le printemps va nous ramener enfin.

En mars, nous n'entendons plus à rire, nous avons la mèche courte et ce n'est pas le meilleur moment pour nous marcher sur les pieds. Et c'est vrai. Je supporte mal cet avant printemps. Alors quand les « experts » économistes font les grands discours sur la crise parfaite imprévisible, du « c'est la faute au gouvernement USA qui n'a pas sauvé la banque Lehman Brothers » et autres absurdités du genre, je me fâche. Imprévisible? Comment ce fait-il que le magasine Alternatives Économiques (comme plusieurs autres publications scientifiques) avait parfaitement prévu et décrit cette crise dès 2004? Oui ils se sont trompé, ils la prévoyaient pour 2007 plutôt que 2008...

Il y a mare d'entendre parler de Marché et de Loi du Marché. Il ne peut pas y avoir de Marché quand il y a des acteurs dominants (ex. Lehman Brothers et autre Edge funds), ça va avec la définition de marché. J'ai déjà écrit là-dessus.  Il est de plus en plus clair que si un beau monsieur cravaté ou pas vous parle de marché, il est soit un fumiste soit un bandit. Quand on vous dit qu'il va y avoir reprise dans un mois, six mois ou un an, vous avez le droit de crier à l'imposteur. Il faut lire le principal conseiller financier d'Obama pour s'en persuader.


Ce matin Le New-York Times m'apporte la preuve ( si c'était nécessaire) que les banquiers sont fous furieux.  Les règles comptables qui régissent les banques américaines ont montré qu'elles étaient insolvables donc changeons les règles comptables, comme ça elles vont pouvoir continuer à foutre le bordel partout et personne ne le saura... Sauf celui qui perd sa maison, son travail, sa retraite.