Moukmouk de Pohenegamouk

Quand un vieil ours comme moi, à la chance inouïe d'être en état d'amour, c'est bien stupide de vivre cela par internet. Surtout si l'amour est réciproque et que nous avons le goût d'être ensemble.

Donc je retourne France. Je sais ce n'est absolument pas écologique, et je vais devoir vous rabattre les oreilles avec au moins une dizaine de billets sur ce qu'il faut faire pour sauver notre petite Planète, juste pour compenser ma folie. Mais oui, je suis fou et je m'assume.

Je suis fou de cette jeune femme, et je serais encore plus fou de rester ici à me morfondre et à penser à elle, alors que oui, je peux la rejoindre et profiter du temps qui passe.

Donc je pars mercredi demain soir et je reviens fin aout. Je ne pourrai pas faire des billets tous les jours, parce que j'aurai des choses très importantes à étudier et découvrir. Importantes comme le grain d'une peau, des poils à des endroits inattendus, des petits coins qui chatouillent, enfin ce qui est vraiment important dans la vie.

Mais je vais quand même écrire de temps en temps, simplement parce que mes lecteurs sont vraiment très importants pour moi. Ce n'est pas tant ce que j'ai à dire, que les échanges et l'amitié que je trouve ici.

La vie de nomade à laquelle j'aspire comporte bien des inconvénients, mais elle a un grand avantage, la liberté. J'ai donc l'intention de vivre libre et de vous communiquer de la liberté par mes mots. 

C'est le matin au lever du soleil que je préfère le paysage. Alors si jamais je m'ennuie, j'aurai un souvenir.

Je laisse donc les clés de l'Auberge de l'Ours qui danse, aux oiseaux de passage. Je me doute bien qu'ils ne feront pas le ménage, mais je pars quand même le coeur léger.