Moukmouk de Pohenegamouk

Le désir sexuelle des filles est un phénomène multifactoriel et si je tente de les réduire à quelques uns, je me sens un peu ridicule. Ça vient, ça va, la lune, le printemps, le temps doux et que sais-je encore, les garçons voudraient bien comprendre, mais non c'est pas comme ça que ça marche. D'ailleurs toutes les tentatives de l’industrie pharmaceutique et de la parfumerie pour trouver la molécule magique sont sans résultat. La flibansérine, dernière tentative en date, est moins efficace qu'une tablette de chocolat noir, et présente des risques beaucoup plus grand pour la santé.

On peut prendre le problème à l'envers et regarder comment se construit le désir. Le garçon oiseau (ours, grenouille, humain, le fonctionnement des mâles est simpliste vous le savez bien) est sur sa branche à chanter : regardez-moi, j'ai de belles plumes, je chante bien et j'ai le goût de faire l'amour. Les filles oiseaux (ourses... enfin, vous voyez le principes) passent sans trop s'en occuper parce que finalement les garçons, ils sont tous comme ça. Tout-à-coup, il y a une oiselle qui s'arrête et qui pense que celui-là, il est peut-être mieux que les autres. Elle se met à dégager des phéromones et là notre garçon oiseau s'excite et découvre que celle-là est vraiment l'exception des exceptions et tombe en amour. Il dégage à son tour des phéromones et si les odeurs sont compatibles, voilà un nouveau roman qui s'écrit. Ça marche pas toujours, mais souvent.

Pour une large partie de la vie des oiselles et autres, la fertilité est un facteur favorisant le désir. Les périodes de non-fertilité chez beaucoup d'animaux est un facteur limitant le désir mais est loin de l'annuler. Par contre, en période de pénurie alimentaire, le désir chute de façon évidente. C'est une réalité qui date d'avant les mammifères quand on a trop faim, on n'émet pas les odeurs favorables.

Que nous propose les revues? des corps irréalistes de filles photoshopées qui vivent dans un état de famine mortelle. Tenter de les imiter, c'est certainement ce mettre dans un état de carence qui découragera les nez les plus aventureux.

L'inverse est aussi vrai parce que l'estime de soi joue un rôle important dans la construction du désir. Il y a une telle charge contre le sur-poids qu'il est difficile de se penser désirable pour une fille avec un IMC de plus de 32. Et si on ne se pense pas désirable, c'est bien difficile de se sentir désiré.

Ma conclusion est qu'il est bien mieux de se trouver beau (même s'il faut se mentir un peu) que de faire un régime.