Reprise: il est trop tard pour être pessimiste

Nous constatons cette année, que la réalité du réchauffement global est pire que tout ce qu'on avait pu imaginer. Je n'ai pas perdu l'espoir sur la qualité des humains. Mais la machine folle qui détruit pour pour empiler les dollars, cette machine folle a réduit les humains en esclavage. Le réaliseront-il à temps ?

Ce que je vais répéter ici, je l'ai écrit tellement souvent et pourtant. Je me sens comme quand j'écrivais mon billet sur General Motor il y a 18 mois, j'ai dit que la faillite était certaine, très peu de gens m'ont cru. Je ne suis pas content d'avoir raison, je ne suis pas content pour les deux cent mille travailleurs qui ont perdu le droit à la retraite et à une couverture de soin de santé minimale. Je suis triste de la bêtise des experts et aux mensonges qui nous conduisent à cette folie.

Sur des images magnifiques, le film "Home" démontre très simplement et très clairement que la folie consommatrice n'est plus possible. Qu'en un peu plus de 50 ans nous avons utilisé plus de la moitié des réserves énergétiques de la Terre. Les mers sont dévastées, les forêts disparaissent rapidement tout comme les sols cultivables, il est trop tard pour être pessimiste.

Les solutions sont pourtant claires et je les ai décrites maintes fois ici. Il n'y a plus de croissance possible, il faut voter contre les gouvernements qui nous parle de croissance. Il faut faire cesser tout de suite les subventions aux pêcheries et à l'agriculture, il faut doubler les taxes sur l'énergie pour se donner les moyens de protéger ce qui reste, il faut planter un minimum de 10 milliards d'arbres par année.

Les européens votent demain. Ce que propose les Sarkosistes signifie l'acceptation du suicide rien de moins. On vous parle de sortie de crise comme s'il s'agissait d'une bête crise bancaire alors que nous sommes confrontés à une crise de la consommation. Le Terre ne peut plus supporter l'augmentation de la consommation qui est nécessaire pour qu'il y ait de la croissance. Il n'y a plus de croissance possible, ce n'est pas une question de morale ou d'idéologie, c'est simplement que notre petite planète ne peut plus supporter plus de croissance. Voilà la définition de la présente crise.

Les subventions aux pêcheries et à l'agriculture ont provoqué un total déséquilibre dans les priorités, les "valeurs" qui nous ont conduit à choisir le superflu plutôt que le nécessaire, à faire le pari fou qu'il était possible de toujours produire plus. Nous voilà au pied du mur, il est ridicule de pousser dessus pour qu'il nous tombe sur la gueule.

Il faut de toute urgence faire diminuer le taux de GES dans l'atmosphère. Arrêter les centrales au charbon bien sûr, mais ça ne suffit pas, il faut planter au moins 10 milliards d'arbres par année. Ça coute moins qu'une semaine du seul budget militaire des USA, mais c'est la priorité absolue pour qu'il y ait encore des humains dans 50 ans.

Il est certainement trop tard pour être pessimiste, mais il est aussi trop tard pour penser que notre mode de vie peut perdurer.