11 septembre
samedi 11 septembre 2010, 14:36 General Lien permanent
Une explosion en banlieue de San Francisco, un autre indice de la fin de l'empire américain.
Le 11 septembre, c'est Kissinger et Pinochet qui imposent une dictature au Chili. On a tenté de nous faire croire que c'est habituel dans ces républiques de bananes. La suite était évidente, démocratie après démocratie en Amérique du Sud, les États-Unis ont détruit l'espoir et les économies. Rappelons-nous de la phrase de kissinger :« Je ne vois pas pourquoi il faudrait s'arrêter et regarder un pays devenir communiste à cause de (due to the) l'irresponsabilité de son peuple. » Alors quand j'entends des dirigeants américains dire qu'ils veulent imposer la démocratie, je me souviens de ce que cela veut dire.
Sauf que nous ne sommes plus en 1973 où la toute puissance de la machine économique américaine pouvait dicter la politique de tous les états ou presque. Il y a eu la folie des reaganomics, avec la destruction de « la classe moyenne » source d'un immense pouvoir de taxation. Les Etats-Unis ont continué à consommer avec arrogance et à mener des guerres futiles et couteuses, mais c'est en puisant dans le capital de la nation, en hypothéquant tout ce qu'on peut hypothéquer, en ne maintenant pas les infrastructures de transports de l'énergie et des personnes, en détruisant le système public d'éducation, en exportant le travail dans le tiers-monde.
Nous avons entendu parler de l'explosion d'une conduite de gaz en Californie, parce que c'était spectaculaire, mais il y a chaque semaine des centaines d'indices de l'état misérable des infrastructures. Les lignes électriques, les ponts, les rails, les routes, tout tombe en ruine à cause du sous-investissement de ses 30 dernières années.
Ce matin un excellent article de New-York Times nous avertit de l'état effroyable des caisses de retraite (en presque totalité privée) des américains. Ils devront tenter de travailler après 65 ans, ce qui entrainera une pression à la baisse sur les salaires, trop de mains-d’œuvre.
Ça pourrait être un espoir de voir le géant s'effondrer. Mais un pays qui a toujours vécu de rapine et d'exploitation des autres pays risque de tenter de continuer de voler pour payer sa dette. Et si le parti républicain prend le pouvoir, ce qui pourrait bien être le cas dans deux mois, ça pourrait arriver plus vite que l'on pense.
Commentaires
Il paraît qu'en France aussi l'entretien des infrastructures est complètement délaissé ; c'est pas rentable la maintenance, et à horizon 3 ans (qui est le maximum de visibilité de nos responsables qu'ils soient chefs d'entreprise ou politiques, vu qu'après ils seront partis ou qu'il y aura eu des élections), ça n'a pas de conséquences sur lesquelles il faudrait rendre des comptes
C'est vrai que ce délitement du collectif est effarant, du vivre bien ensemble. Sans doute sommes-nous trop nombreux, trop nombreux à vivre dans des espaces réduits avec des gens innombrables pour réussir à tisser du lien, à tisser des objectifs communs. Même à l'échelle d'une copropriété, s'entendre sur les dépenses d'entretien des infrastructures est terriblement difficile. Alors à l'échelle d'un état...
Tout ceci n'est pas si grave puisque Mars , Venus ou ??? nous attendent .
En Afrique de l'ouest , surtout au Mali il n'est pas bien de délivrer un message négatif , cela suppose que l'on souhaite que les choses arrivent . A méditer
marianne--) oui c'est fréquent dans beaucoup de civilisation où dire non est une impolitesse. Il faut apprendre à poser les questions si on veut avoir une vraie réponse.
tanakia--) pas sur que c,est un délitement du collectif. Je dirais plutôt la même perspective de performance à court terme près à tout détruit pour montrer qu'on est efficace tout de suite.
Lune--) c'est bien difficile à démontrer, mais j'ai ce que j,ai vu de la France ne se compare pas avec les USA... En France, ça fait longtemps qu'un pont n'est pas tombé ou qu'on a pas recouvert une autoroute de gravier parce que l'asphalte c'est trop cher. ça se produit aux USA,
Voir en ce sens http://lalettredulundi.fr/2010/09/2...