Castor!

Une rencontre surprenante.

J'ai des petits travaux sur la grève et comme j'oublie toujours quelques choses je dois faire plusieurs aller-retour, entre la ouache et la plage. Ça ne fait même pas dix mètres, mais ce sont surtout des escaliers alors je râle un peu.

À ma grande surprise, j'ai une réponse. Je lève les yeux et... devant mon regard ébahi: un énorme castor! Pas un adolescent qui veut découvrir le monde, non un adulte en pleine forme et un peu obèse à moins de trois mètres de moi. Il commence à me parler dans la curieuse langue chantante des castors faite de couinements, de petits cris et de sifflement. Faut dire que ce n'est pas pour rien que les Iroquois appellent le castor « le petit frère bavard » ils sont très bavards, mais par chance, ils ne parlent pas très fort.

Moi-aussi, j'ai quelque chose à lui dire : les arbres sur cette plage, je les ai planté à la sueur de mes pattes dans un désert de cailloux. C'est un vrai miracle que quelques-uns aient survécu et il est hors de question qu'il les coupe. Et puis sérieusement, de ce coté-ci du lac, il y a trop de circulation pour élever dans la paix une famille de castors.

Je sais que la population de castors croit rapidement dans la vallée, mais de là à venir s'établir dans un secteur où il n'y a pas de ruisseau franchement ! Non, Castor, retourne dans la montagne où il reste encore des torrents à canaliser.

Et puis j'y pense, une photo de ce très beau spécimen de castor, ce serait une bonne idée. Le temps de monter et de trouver l'appareil photo... il était reparti vers sa maison...

Laccastor.jpg

Ça fait quand même une nage de presque 2 kilomètres.