En canot
lundi 22 novembre 2010, 15:33 General Lien permanent
Passer un rapide en canot. un petit bout d,un texte beaucoup plus long, juste pour savoir si vous aimez...
Le rapide approche, vite ! Être bien réveillé, conscient, à l'affut et prêt à réagir. La prise d'équilibre lui permet de voir que ses bras ne le font plus souffrir, qu'il fait toujours aussi beau, que le soleil est chaud, qu'on laisse peut-être des amours derrière soi, mais qu'on va à l'aventure, à la découverte du monde, tout ce qu'il faut pour devenir un héros !
Une volée de canards se lève du delta d'une rivière : koua, koua, koua, kouak... ils s'amusent bien de l'image de Mains-de-Feu en héros, ridicule petit homme qui se prend pour un grand, à l'avant de ce canot.
et voilà un ciré. Au cri « à droite », il plonge l'aviron et tire de toutes ses forces, finie la rêverie, c'est la grande danse sur le dos du vison fou. Le canot semble connaître la route, il évite les pièges, plonge parfois mais n'embarque pas d'eau, il sent la piste comme un chien flairant un lièvre, le nez collé à l'eau. Un bon canot. Ça se termine par une petite chute et l'immense rivière en profite pour donner toute sa voix, ça gronde et ça fume, mais impossible de l'éviter, le canot va trop vite. Mains-de-Feu aspire tout ce qu'il peut d'air quand il voit le vide sous lui - ils vont tomber, le canot va se retourner et ils auront à nager ! ! !
Non, Ours-Patient connait son affaire. Le canot plonge, embarque un peu d'eau, mais ressort tout content de s'ébrouer au soleil. Les voilà passés et encore une fois la rivière s'élargit rapidement et s'étend presque à perte de vue. Elle reprend sa lente marche vers la mer. Bientôt, un banc de sable qui doit marquer un méandre l'été, mais qui maintenant est une île fragile dans la grande fonte des neiges des montagnes. On dirige le canot pour se poser là, le temps de vider l'eau et de s'étirer les jambes.
Commentaires
Tu sais, tes mots se superposaient en les lisant à l'image que j'ai de toi (que j'imagine de toi) faisant du 420 !!!
C'est vrai, on te lit en images.J'aime beaucoup.
Tu devrais écrire des contes pour jeunes enfants (et pour les grands aussi).
Très beau texte. On sent bien l'excitation, la tension et la joie qu'il y a à franchir des rapides. Et cette impression souvent trompeuse qu'à partir d'un certain moment, le canot sait où il va...
Très belle description, on s'y croirait !
J'ai tout à fait retrouvé les sensations vécues lors des quelques descentes en bateau que j'ai pu faire sur les rivières des alpes.
Loulou--) merci beaucoup c'est chouette le canot
Nanouk--) oui il faut que le canot sache, il sent le courant.
Névrosia--) mais j,en écris beaucoup!
Anne--) j'étais plus jeune et svelte à l'époque.