Nokossa et l'Amour
lundi 27 décembre 2010, 12:05 Nokosa et l'amour Lien permanent
une suite sur la thérolinguistique
Pourtant, j’ai bien dit que c’était une idée de Nokosa, la douce fille de la joyeuse Nutkat, des baleines mégaptères qui tentent de m’apprendre ce qu’est l’amour. Par moi-même, je n’ai pas appris grand-chose. Je m’y suis jeté comme solution à tout et surtout à moi, espérant trouver une réponse à ce « je » criard, qui voulait le monde pour lui, l’amour pour lui, le bonheur pour lui. Forcément je n’ai pas trouvé. Je ne cherchais pas au bon endroit.
Pourtant, cette chère Nokosa est bien mêlée elle-même. Elle est en pleine crise d’adolescence, et veut comme ne veut pas un compagnon. A la fois très excitée et déprimée, heureuse et triste, enthousiaste et ... l'adolescence est une période beaucoup trop complexe et difficile, ça devrait être interdit aux enfants. Moi qui suis encore mêlé malgré mon age, je ne lui en ferai certainement pas le reproche.
Et d'autre part, c'est si vrai, c'est si grand, ce premier amour, le premier amour du monde. Sûr, que nos parents n'ont jamais vécu cela. C'est certain, ils auraient éclaté les pauvres, si faibles, si incompétents à comprendre devant ce Nouveau Monde qui commence maintenant.
Le peu que j’ai appris de ce Nouveau Monde, c’est qu’il n’avait pas de sens tant qu’il était à moi. Il faut accepter la responsabilité d’être vivant de participer à la vie, et que cela veut dire laisser éclater la frontière de ce « je », accepter de se joindre à la vie, de se laisser emporter par le puissant chant des baleines, le chant de la beauté du monde.
Ouaip! Ça ne résout pas vraiment nos problèmes quotidiens ce grand truc. Il y a des endroits où ça accroche sérieusement. Il faudra donc regarder c’est quoi ce « je » ce « nous », et puis la différences entre la société nomade et celle des agriculteurs, et puis la notion de père, la nécessité et puis la libération de la nécessité d’avoir des enfants… Il va falloir que je crée une nouvelle catégorie, et que nous en discutions tranquillement jusqu’à trouver la paix en nous.