Une autre histoire de chat

C'est donc une histoire forcément triste mais qui finira bien
Le chat Léon, un gros chat d'une dizaine d'années, qui se prélasse au soleil et ne bouge que pour réclamer des croquettes. Vous pensez bien qu'il n'y a rien à craindre d'une pareille potiche, que ça ne vaut plus la peine de le surveiller, qu'il ne fera plus de mal à une mouche... Détrompez-vous. Cet estomac à pattes, cette sculpture de jardin qui ne bouge que pour se replacer sous le soleil, cette machine à réclamer de la bouffe, reste un assassin cruel, un tueur d'autant plus dangereux qu'il ne tue que par plaisir et certainement pas parce qu'il a faim. Dans le jardin de ma blonde, il y a une mangeoire pour les oiseaux placée à un mètre soixante trois du sol pour qu'elle puisse la remplir sans avoir besoin d'un escabeau (elle n'est pas très grande). J'ai vu Léon, ce tas de poil qui semble incapable de se déplacer s'il n'y a pas de vent, sauter, attraper un oiseau et se sauver à toute vitesse dans le sous-bois pour le dévorer. L'Internet m'apprend qu'un chat peut sauter à un mètre quatre-vingt. J'ai un doute... si ce monstre trop gras peut aller chercher un oiseaux à plus d'un mètre soixante, un chat en forme est sans doute capable de plus! Priorité numéro 1 : remonter la mangeoire à deux mètres. C'est fait. Mais j'ai encore un doute, je ne faisais pas confiance aux chats ( ou plutôt je leur faisais totalement confiance pour être tous des sanguinaires qui en comparaison font passer Attila pour un tondeur de gazon) et maintenant je sais qu'il faut que je me réarme pour défendre les oiseaux. Je vais donc acheter un gros pot de moutarde.... qui veut manger un bon gros lapin à la moutarde?