L'attaque contre l'Euro

Le visage hideux du dieu-marché

Encore une fois, les grands médias d'information tentent de nous faire croire que le dieu-marché a décidé d'attaquer les faibles pour favoriser les forts. Comme tous les dieux, c'est un prédateur, le prédateur suprême, qui pour renforcer la santé du troupeau tue ceux qui ne sont pas les plus aptes à la survie.

On pouvait le croire quand les spéculateurs s'attaquaient à la gabegie grecque, aux clowneries berlusconiennes ou à l'Espagne affaiblie par une bulle immobilière spéculative, mais quand on s’attaque à la Belgique ou à la France, on voit bien que l'objectif est de détruire l'Euro. La France et la Belgique n'ont pas de problème de dettes, enfin rien à voir avec les dettes monstrueuses du Japon ou des États-Unis.

Le marché, comme entité neutre, qui par son existence sanctionne les erreurs et les faiblesses des opérateurs de l'économie, c'est un mensonge, une fiction créée par ceux qui ont le pouvoir de contrôler les politiques. Nous savons tous qu'il y a de très grands groupes financiers qui ont la possibilité de mettre sur le tapis des sommes telles, qu'ils gagnent à tout coup.

Enfin gagner dans ce cas est une notion bien particulière. Parce qu'actuellement ces grands joueurs savent qu'ils perdront des fortunes à moyen terme à continuer la présente folie, mais seuls comptent les résultats à court terme. On vend la maison pour améliorer le bilan, même s'il faudra bien à moyen terme se loger quelque part, on rachètera plus tard, enfin ceux qui auront gagner rachèteront, les autres dormiront dehors comme c'est le cas de plus en plus aux USA.

Mais qui sont ces grands groupes qui nous mettent à ce point dans la merde? C'est d'abord un groupe de banques américaines qui veulent à tout prix faire croire que le problème est ailleurs qu'aux USA. La dette américaine est a ce point monstrueuse que si on commençait à se poser les vrais questions sur les possibilités de remboursement de ce gouffre, l'économie de Wall Street s'écroulerait. Alors il est de première importance de dire que le problème est ailleurs... mais pas aux Usa.

Il y a aussi des intérêts en France qui trouvent que s'est l'occasion idéale de s'attaquer aux programmes sociaux, surtout aux retraites et à l'assurance santé. Les rendements plus que faibles des placements des caisses de sécurité sociale provoque des déficits qui justifie à leurs yeux l'abolition de programmes collectifs, qui si on les privatisait coûteraient beaucoup plus chers parce qu'ils rapporteraient des profits à ces mêmes intérêts...

Il y a enfin un groupe européen particulièrement puissant qui cherche à se venger de Sarkozy. C'est ce groupe qui a financé la campagne électorale de Sarko et qui n'a pas remplit ses promesses. L'enfant n'a pas été sage, on va brûler sa maison et lui dedans, même si la maison nous appartient et que nous aurons quelques pertes à la reconstruire, ça indiquera à ceux qui suivront qu'on ne peut pas dire non au grand capital. Rappelons-nous les problèmes de Mitterrand « le tournant à la rigueur » en 1983. Ce n'est pas une approbation du bon travail du nabot, simplement que les demandes étaient irréalistes.

Il faut que les Français résistent, la fin de l'Euro réduirait d'au moins 20% leurs pouvoir d'achat mais surtout ne ferait qu’aggraver la crise qui se prépare de toute façon. Il faut empêcher le destruction de l'état, déjà bien commencé en éducation et en santé. La bataille sera terrible, mais il faut résister.

J'ai l'intention de reprendre dans les prochaines semaines, chacune des affirmations de ce billet pour les développer. Mais pour l'instant, il faut dire non, le grand capital veut détruire le système social développer depuis les années 50 pour dire que le capitalisme était mieux que le communisme. Il ne faut pas qu'ils gagnent.